Propagande pro-ukrainienne, service après-vente de la transition écologique en mode Davos, le roi Charles III, dès le dîner de Versailles tenu hier soir, n’a pas manqué de répéter ses gimmick de type McKinsey devant la caste réunie en grande tenue. Et pendant ce temps, le cartel de la presse subventionnée se pâme devant le parcours prétendument sans faute d’un roi tout de même quasi-veuf d’une jeune femme morte à Paris après un mauvais divorce, et par ailleurs patron d’un Commonwealth qui lutte pied à pied contre l’influence française en Afrique. Les bras nous en tombent : on ne pouvait mieux illustrer l’avachissement de l’idéal républicain en France, largement battu par les flots d’une caste mondialisée qui se comporte en pilleuse de tombes avec notre roman national.
Donc, Emmanuel Macron et Brigitte recevaient hier Charles III et Camilla au château de Versailles, en ayant pris soin de mettre les petits plats dans les grands. Sur les réseaux sociaux, le prix des bouteilles de vin servies à table a circulé avec d’autant plus de passion et de gourmandise que l’inflation alimentaire sévit durement. La caste aurait voulu démontrer son mépris pour le petit peuple qu’elle ne s’y serait pas prise autrement.
Mais supposons… être républicain n’empêche pas forcément les bonnes manières.
Simplement, cette cérémonie où Macron avait invité le Gotha français a donné lieu à un discours très politique du roi Charles III, qu’on croyait pourtant cantonné à un rôle purement constitutionnel et symbolique
Donc, Charles III a pris la parole pour appeler à la résurrection de l’Entente cordiale entre la France et le Royaume-Uni, autour de la lutte contre la Russie et contre le réchauffement climatique. On comprend progressivement de quoi la couronne d’Angleterre est le nom. Tous les totems de la caste mondialisée y passent, et surtout les deux fronts vitaux ouverts, désormais, pour sédimenter un Occident en déclin, et pour accélérer les changements dans nos modes de vie jugés trop traditionnels.
A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas encore le contenu de son discours au Sénat, mais il sera probablement du même tonneau.
Autour de lui, Charles III avait le gratin. Brigitte Macron a dîné à côté de Hugh Grant. Charlotte Gainsbourg, Christine Scott-Thomas, étaient là aussi. Et bien sûr, Bernard Arnault et sa femme. Le gratin de la caste mondialisée !
Voilà donc comment cette caste a vidé la Marseillaise de son contenu : désormais, la République, c’est l’unisson de la domination sociale par un groupe de hiérarques apatrides et profondément méprisants. “Je me sens mieux à New York ou à Berlin qu’en Picardie”, disait Raphaël Glucksmann, lui-même caricature de cet avachissement. Ce vomissement sur le peuple français se donne sans retenue en spectacle sur toutes les chaînes et tous les médias subventionnés par ledit peuple.