« Aujourd’hui, environ 40 % de la population mondiale vit dans un pays BRICS. La part des BRICS dans le PIB mondial (calculé en parité de pouvoir d’achat) a atteint 31,6 % en 2022, dépassant les pays du G7 (29,9 %). Après l’intégration de six nouveau membres, la part des BRICS dans le PIB mondial passera à 36 % ». Source
2023, le monde énergivore entre en convulsion. La thermosociété, droguée aux énergies, est en manque. Cette société, c’est la nôtre. Les alliances se disputent l’uranium, le gaz, le pétrole… L’alliance du G7 représente 10% de la population mondiale et 46% du PIB mondial. Cette alliance occidentale est totalement dépendante des énergies peu cher, sans elles, c’est la crise systémique, tout dysfonctionne, y compris pour l’accès à la nourriture. Est-ce que les membres du continuum sécurité défense peuvent obéir le ventre vide aux chefs ? NON, en France, il n’y a pas de stocks stratégiques alimentaire d’Etat, la mondialisation a détruit la notion de STOCKS !
L’autre alliance, la concurrente au G7, est constituée par les pays des BRICS où vivent 3,2 milliards de bouches à nourrir. Cette alliance grossit et en son sein les peuples voulant sortir légitimement de la misère auront besoin de plus en plus de l’énergie fournie par l’uranium, le gaz, le pétrole et le charbon. Oui cette alliance grossit…
C’est un basculement géopolitique, donc un basculement de nos habitudes. Quand il s’agit de préempter une ou des ressources, on parle de dispute entre voisins à l’échelle d’une commune. A l’échelle d’Etats, de puissances, on parle de guerres ! Des conflits meurtriers directs ou indirects où tous les coups sont permis !
Entre les alliances G7 ou BRICS, qui déteint la force du nombre (la démographie) ?
En France, l’establishment ne mise pas l’argent où il faut. Archaïques, nos élites (économiques et politiques) misent sur le connu. Par exemple, bien des manants du business ne jurent que par le flux tendu. Mais ces élites ne connaissent pas vraiment en Europe l’insécurité sanglante. Dans son confort depuis des décennies, elle refuse d’anticiper les crises systémiques. Le basculement géopolitique est une crise systémique. Ce basculera les mettra en péril sur leurs propres communes, comme nous tous. Le vieux business model as-asual va aller de surprises en surprises. Toutes aussi mauvaises les unes que les autres. L’ hubris est une maladie qui rend délirant: il n’existe pas de garde du corps qui obéisse lorsque sa propre famille est en péril. La guerre des énergies va changer le quotidien de tous. Ces conflits se ressentiront jusque dans l’approvisionnement alimentaire.
Dans notre société en silos (communautaires, économiques..), il manque un liant. Ce liant c’est un projet. Ce projet doit tenir compte de la société et de sa sociologie, notre sociologie.
Dans mon dernier entretien pour le Magazine NEXUS, j’explique pourquoi nous devons faire société et faire ce projet. Pour ce faire, nous devons connaitre les microcosmes composant notre belle France. Rien de tel que de rassembler les gens à table. Ensemble, il est possible d’analyser nos forces, nos vulnérabilités, nos complémentarités et notre mécanique systémique dont nous dépendons tous. Nous ne sommes pas obligés d’être amis en société, mais nous habitons un même territoire, c’est pourquoi il y a lieu de considérer nos coopérations vitales, et ceci au delà des considérations d’affinités…
Voici cet entretien : https://www.nexus.fr/actualite/entretien/alexandre-boisson/
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