En décembre 2022, l’AFP a partagé une dépêche précisant que les foyers qui refusent le compteur Linky devront payer 5 euros par mois. Attention, cette information est à nuancer. Explications.
Cela fait maintenant un an que la Commission de régulation de l’énergie et Enedis l’annoncent : dès 2023, les Français qui refusent encore d’utiliser le compteur connecté Linky devront payer une enveloppe afin de “participer aux coûts globaux engendrés par la relève des derniers compteurs ancienne génération aux seuls clients générant ces coûts”.
Si le montant évoqué était auparavant de 8,30 € tous les deux mois (soit 49,80 € par an), la CRE l’a revu à la baisse. Comme l’a annoncé l’AFR dans une dépêche publiée ce 15 décembre 2022, les récalcitrants à Linky devront verser un total de 61 € par an à Enedis, soit à peu près 5 € par mois.
Toutefois, il faut apporter une nuance de taille à cette information. En effet, il sera possible d’éviter de passer à la caisse, jusqu’en 2025 du moins, en réalisant soi-même le relevé de sa consommation électrique directement sur le site web d’Enedis ou bien par téléphone. De cette manière, vous ne nécessitez pas la venue d’un technicien pour procéder à la mesure, et par extension, vous ne participez pas aux surcoûts mentionnés plus haut par Enedis.
ENEDIS CONFIRME QUE LE LINKY N’EST PAS OBLIGATOIRE
Et à partir de 2025 ? Contrairement à ce qu’Enedis laisse à penser, rien ne vous obligera à passer au Linky. En effet et comme le font remarquer nos confrères du site Politis, dans cette déclaration, Enedis reconnaît donc que l’on peut légalement garder son ancien compteur, à condition de faire son auto-relève et de payer une facture modeste de 5 euros par mois, à partir de 2025. Par extension donc, Enedis confirme enfin que le Linky n’est pas obligatoire, une position défendue par de nombreuses associations et médias depuis des années maintenant.
Pour rappel et depuis 2022, les foyers déjà équipés d’un compteur Linky doivent payer 130 € supplémentaires, répartis de manière progressive sur leurs factures annuelles (+ 10 € par an en moyenne). Cela correspond en réalité au prix du boitier à l’unité, fabrication et pose incluses. D’après la Cour des comptes, Enedis a investi 5,7 milliards d’euros pour équiper 90% des foyers français.
Pour ce faire, un prêt a été contracté par le fournisseur d’énergie auprès de la Banque européenne d’investissement. Via un mécanisme de différé tarifaire, Enedis a pu décalé le remboursement de cette somme. Néanmoins, 2 milliards d’euros devront être remboursés d’ici 2030, d’où l’application de ces coûts annexes sur les consommateurs.
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