21 OCTOBRE 2022
Une étude statistique conduite par le cardiologue Christian Mueller, chef de service au University Hospital de Bâle, en Suisse, constate une incidence myocardique 800 fois supérieure parmi la population vaccinée. Une donnée admise par la Société française de cardiologie.
« Incidence non négligeable des myocardites après 3ème dose de vaccin à ARN messager anti-COVID19 » : voilà l’intitulé de l’étude publiée le 30 août 2022 par la Société française de cardiologie, d’après les travaux du cardiologue suisse Christian Mueller.
◆ 2,8 % des vaccinés présentent des lésions myocardiques
835 patients ont été inclus dans l’étude, tous étaient employés du CHU de Bâle et avaient reçu au moins une dose de vaccin à ARNm Pfizer ou Moderna. 777 d’entre eux ont bénéficié d’un dosage des troponines, des protéines impliquées dans la régulation des contractions cardiaques. En cas de lésions myocardiques, le taux des troponines augmente. Ainsi, à J3 après vaccination, 40 avaient une troponinémie augmentée, et 22 ne présentaient aucune autre cause identifiable que la vaccination pouvant expliquer cette augmentation anormale.
Au final, les résultats concluent à une incidence myocardique de 2,8 % parmi la population vaccinée. Les années précédentes, les hospitalisations pour myocardites ne représentaient que 0,0035 % des patients admis à l’hôpital.
◆ Des causes « encore à déterminer »
La myocardite est une inflammation du myocarde (muscle cardiaque) souvent causée par une agression virale et une réponse stéréotypée du système immunitaire. Dans le cas des myocardites post-vaccinales, Christian Mueller, auteur de l’étude, déclare à Nexus : « Les études immunologiques concernant les mécanismes possibles sont encore en cours. »
Ce qu’on sait cependant, c’est que les injections à ARN messager (ou à adénovirus vecteurs) consistent à faire fabriquer par les cellules de la personne vaccinée des protéines Spike responsables de troubles sur le système cardio-vasculaire.
On sait également, d’après les données de l’Agence européenne des médicaments (EMA), que les ARN codant pour la protéine Spike peuvent être distribués à de nombreux organes, dont le cœur (voir page 54 du rapport public de l’EMA concernant le vaccin Pfizer).
Ainsi, les myocardites vaccinales pourraient s’expliquer par une réponse immunitaire débridée dirigée vers les cellules cardiaques ayant exprimé la protéine Spike, ou à l’action directe de cette dernière sur les cellules de revêtement des tissus du cœur.
Image principale : Pixabay
Source : ✰Magazine NEXUS