Cet article de Reuters remonte le « moral » économique ! C’est ironique bien évidemment.
« Avec les difficultés d’approvisionnement des stations-service, Antonio Perreira, chauffeur routier depuis 40 ans, s’est vu confier une nouvelle tâche : celle de faire la queue toute la journée pour remplir les réservoirs des poids-lourd de son entreprise ».
Au plus fort de cette crise longue de plus de trois semaines, Antonio Perreira pouvait attendre en Île-de-France près de deux heures avant de pouvoir faire un plein.
« Depuis 40 ans que je suis chauffeur, je n’ai jamais connu ça », dit-il à Reuters du haut de son habitacle.
Ou encore…
« F.D.E. Transports, qui effectue plus de 200 livraisons par jour pour de grands donneurs d’ordres comme DHL, Fedex ou encore Chronopost, doit jongler au quotidien pour assurer ses commandes, explique sa directrice Imen Mehenni.
L’impact financier se mesure en « plusieurs dizaines de milliers d’euros », dit-elle.
Ses chauffeurs routiers font des heures supplémentaires pour assurer le ravitaillement de leur camion. S’ils attendent trop longtemps, ils ne peuvent plus reprendre la route car ils dépasseraient le temps réglementaire de conduite. L’entreprise mandate donc d’autres chauffeurs pour assurer la livraison, ce qui double ses coûts de main d’oeuvre.
Quelques poids-lourd ont subi des pannes sèches sur la route depuis le début de la crise. Et à deux ou trois reprises, l’entreprise n’a pas été en mesure d’honorer des commandes par manque de carburant, précise la directrice.
Pour Imen Mehenni, la situation ne peut pas perdurer car elle risquerait de mettre l’entreprise en grande difficulté. Elle en appelle donc au gouvernement.
« J’espère vraiment qu’un jour le gouvernement se rendra compte que le transport est l’une des activités économiques primordiales qu’il faut soutenir un petit peu, surtout pendant cette période de crise », a-t-elle dit à Reuters ».
« Si le transport s’arrête, c’est bien évidemment tout le ravitaillement alimentaire essentiel qui cesse.
Et vous savez ce que l’on dit.
Ce qui sépare nos sociétés civilisées du chaos, c’est à peu près 9 repas, soit trois jours sans manger.
Source Agence de presse Reuters via Investing.com ici