Les sénateurs se prononceront, comme leur a demandé le ministre, sur tout autre chose que le pass vaccinal. Il s’agit du certificat de voyage. C’est la même chose, direz-vous. Certes, mais là, c’est juste pour prendre l’avion et puis il faut saisir toutes sortes de nuances raffinées que Philippe Bas, rapporteur du texte et expert en sophismes et entourloupes, nous explique.
Les sénateurs ne vont pas contredire trop effrontément les députés en rétablissant tout bonnement le pass vaccinal. Comme leur a demandé le ministre, ils se prononceront sur tout autre chose : le certificat de voyage. C’est pareil, mais c’est pour prendre l’avion, pas pour aller au café. Le rapporteur du texte, Philippe Bas, nous explique : l’Europe impose un certificat de voyage, par exemple pour aller au Danemark et en Suède, alors pourquoi ne pas exiger ce document pour se rendre hors de l’Europe ? L’ennui c’est que la Suède comme le Danemark, la Grande-Bretagne, la Norvège et l’Irlande ne demandent aucun certificat. Alors notre sénateur nous aurait-il menti ? Bien entendu, mais c’est pour la bonne cause européenne, et tout en finesse, vous ne le sentirez pas passer.
Rappelons à nos lecteurs que Manon Aubry (LFI) et la Nupes ont voté la prolongation d’un an du Certificat Covid de l’Union européenne, une trahison envers les Français. Aujourd’hui c’est au tour de Philippe Bas de les trahir en se faisant le défenseur du Pass sanitaire européen au Sénat. En gros, les Français luttent pour leur liberté, contre une loi votée au niveau européen par La France Insoumise et la Nupes en général.
« Si on fait un petit peu de dentelle et si on circonscrit bien le texte de la loi à cette seule mesure, si un virus du covid extrêmement dangereux apparaît dans le monde »… « on pourra faire autre chose que d’interdire les avions ou de mettre en quarantaine tous les voyageurs ».
De la même façon qu’Olivier Véran nous avait expliqué que la vaccination servait à éviter le confinement, on pourrait appeler cela une menace. Un certificat de voyage pourra garantir qu’on n’est ni contaminé ni contagieux, affirme Philippe Bas. Notre sénateur a quand même beaucoup d’aplomb puisque la vaccination ne garantit ni l’un ni l’autre. Il n’hésite pas plus à renverser la situation. « Le ministre est prêt à une réécriture de son texte », nous assure le rondouillard Philippe Bas. On pourrait presque penser que les sénateurs sont prêts à réécrire le texte des députés, mais ce serait avoir mauvais esprit. Élisabeth Borne a fait appel au sens de la responsabilité du Sénat. Fièrement, Philippe Bas a défendu la dignité de l’institution à laquelle il appartient : les sénateurs sont indépendants et n’ont besoin d’aucune pression, ni de leçon pour… se soumettre. Ah mais ! Ils font cela très naturellement et avec une grande souplesse. C’est une tradition.
De son côté, le Parisien titre Covid-19 : pourquoi le passe sanitaire aux frontières, qui secoue l’Assemblée, est jugé « peu utile » par les scientifiques :
« Les épidémiologistes estiment qu’un tel dispositif aurait relativement peu d’intérêt, notamment car on peut avoir été vacciné ou infecté il y a plusieurs mois et être porteur du virus. Le gouvernement veut à tout prix le rétablir dans son projet de loi. »
Quant aux soignants non-vaccinés ils seraient, selon le rapporteur, les seuls à transmettre le virus aux patients. Les « suspendus » doivent rester au chômage non indemnisé, foi de sénateur ! En effet, le postulat est que seules les personnes vaccinées ne transmettent pas le virus. Dommage que tous les médias disent le contraire et que l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran ait été contaminé après trois doses. Lire un journal ou regarder la télé, cela pourrait éviter une ignominie due certainement à l’ignorance de l’actualité, car on a du mal à imaginer que les sénateurs soient d’aussi parfaites canailles.
Tout est maintenant entre les mains des sénateurs et rien n’oblige la France à se soumettre au desiderata de l’Europe !
Jacqueline
Les réunions secrètes de l’industrie pharmaceutique, entre lobbyistes et politiques… dont Philippe Bas !
Dans le Luberon, au château de Lourmarin, au côté du gotha de l’industrie pharmaceutique, les grands acteurs du secteur de la santé, lobbyistes, hommes politiques, dont Philippe Bas… se réunissent dans un lieu privé interdit aux journalistes. Un documentaire de 2006 témoigne de cette connivence avec Big Pharma toujours d’actualité et toujours avec Pfizer dans le rôle principal.
Enquête de Challenges « Jusqu’en 2011, l’industrie avait aussi l’habitude de croiser les politiques à la fameuse université d’été de Lourmarin, dans le Luberon, où, chaque année, parlementaires et ministres étaient conviés à venir réfléchir dans la demeure de Daniel Vial, grand lobbyiste de l’industrie, qui était conseiller du président de Sanofi. Bernard Kouchner s’y est rendu, ainsi que Roselyne Bachelot, « la ministre préférée des labos depuis le virus H1N1 et ces dizaines de millions de vaccins inutiles », souligne Michèle Rivasi.