Le siège de la FDA dans l’Etat du Maryland.
AFP
Aux États-Unis, le cabinet d’avocats Boyden Gray & Associates a déposé une plainte devant la cour de discrict du Texas, tribunal de première instance du système judiciaire fédéral américain, contre la Food and Drug Administration (FDA), au nom de trois médecins qui accusent l’Agence américaine des médicaments d’avoir entravé leur liberté de prescrire de l’ivermectine, dans le cadre du traitement du Covid-19, et d’avoir propagé de la désinformation au sujet de cette molécule. Les médecins, qui avaient été sanctionnés après avoir soigné des patients infectés au Covid-19 à l’aide de ce médicament, réclament une injonction permanente qui interdirait à la FDA d’interférer sur ce sujet.
Le fondateur du cabinet, l’avocat Boyden Gray, qui représente les plaignants, bénéficie d’un solide pédigrée : ancien ambassadeur des États-Unis avec une riche carrière d’avocat, il a également été conseiller juridique au sein des administrations de Ronald Reagan puis de George H.W. Bush.
Dans une interview au journal The Epoch Times publiée le 6 juin, celui-ci soutient que la FDA a violé une loi bien établie qui permet aux médecins de prescrire un médicament approuvé par la FDA en traitement hors AMM, l’ivermectine ayant reçu de la FDA une autorisation de mise sur le marché en 1966. Outre les indications thérapeutiques, l’AMM inclut également la posologie, les contre-indications, les précautions d’emploi ou encore les effets indésirables. Une prescription qui ne respecte pas l’ensemble de ces critères est considérée comme hors autorisation de mise sur le marché.
Voir aussi : Dr Cadegiani: l’ivermectine présente une performance exceptionnelle (94,6% de réduction de la mortalité Covid)
« Le Congrès a reconnu l’importance de laisser les médecins exercer leur profession et expressément interdit à la FDA d’interférer avec la pratique de la médecine », a rappelé Boyden Gray. Et de souligner : « C’est exactement ce que la FDA a fait à maintes reprises tout au long de cette pandémie, endossant une autorité qui n’est pas la sienne et essayant de s’immiscer dans les décisions médicales des Américains ».
« La FDA a fait des déclarations publiques sur l’ivermectine trompeuses »
Les trois plaignants dans cette affaire sont le Dr Paul Marik, qui réside dans l’État de Virginie, le Dr Mary Bowden au Texas, et le Dr Robert Apter dans l’Arizona.
Récemment informé qu’il faisait l’objet d’une enquête par la commission des licences médicales de Virginie, le Dr Marik, spécialiste des soins intensifs, a été suspendu par le Sentara Norfolk General Hospital après avoir prescrit de l’ivermectine comme traitement au Covid-19. Idem pour les docteurs Bowden, suspendue du Houston Medical Hospital, et Apter, qui fait l’objet d’une enquête de la part de la Washington Medical Commission et de l’Arizona Medical Board pour avoir prescrit de l’ivermectine.
Par ailleurs, le Dr Marik est l’un des fondateurs de la Front Line Covid-19 Critical Care Alliance (FLCCC), une organisation à but non lucratif qui promeut des traitements alternatifs à la vaccination contre le Covid-19.
« La FDA a fait des déclarations publiques sur l’ivermectine qui ont été trompeuses et qui ont soulevé des inquiétudes injustifiées concernant un médicament pourtant essentiel dans la prévention et le traitement du Covid-19 », a-t-il argué. Le Dr Marik estime que l’Agence est allée au-delà de ses « limites statutaires » et qu’elle a ignoré « l’important corpus de preuves scientifiques issues de recherches évaluées par des pairs », plus de 80 essais médicaux, qui montrent que l’ivermectine est un traitement sûr et efficace contre le virus, ayant été conduits depuis le déclenchement de la crise du Covid-19, souligne-t-il. Aussi, pour lui, la FDA doit être tenue juridiquement responsable de s’être livrée à une ingérence illégale en entravant la liberté de prescrire cette molécule.
Dans le dossier à charge, plusieurs déclarations de la FDA qui, selon l’avocat des médecins, montrent que l’agence a interféré avec l’utilisation de l’ivermectine. « Vous n’êtes pas un cheval. Vous n’êtes pas une vache. Sérieusement, vous tous, arrêtez avec ça ! », avait-elle notamment écrit sur Twitter en août 2021, avec le lien d’un article qui titrait : « Pourquoi vous ne devriez pas utiliser l’ivermectine pour traiter ou prévenir le COVID-19 ».
Dans l’État du Missouri, le 7 juin, le gouverneur républicain Mike Parson a signé un texte de loi qui interdira aux commissions de licences médicales des États américains de sanctionner ou de retirer le permis d’exercice de la médecine aux médecins qui prescrivent de l’ivermectine ou de l’hydroxychloroquine aux patients infectés au Covid-19.