Pour les autres aussi mais dans ce cas particulier il y a le risque de deux dégâts en un !
par La rédaction de l’AIMSIB.
Chez les médecins français, il existe un exercice périlleux qui consiste à montrer son désaccord médical à un élu de son Conseil de l’Ordre car cela se solde par des poursuites à l’encontre de l’écervelé qui croyait que la confraternité pouvait autoriser … les échanges confraternels1.
Nous évoquerons ici les tentatives menées par un président de Conseil Départemental pour exhorter ses confrères à vacciner les femmes enceintes contre la Covid à partir d’un bagage scientifique et éthique plutôt fragile.
Mal lui en pris car quelques-uns de ses « administrés », qui n’ont à vendre que leurs compétences, en connaissent un énorme rayon sur le sujet : voici leurs réponses.
Nous conclurons sur quelques évidences énoncées par une biostatisticienne de grand talent2, par une réflexion intéressante autour des « hépatites incompréhensibles du nourrisson » et par une action juridique belge de protection des soignants qui s’annonce d’ampleur et que nous soutenons absolument3.
Bonne lecture.
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Conseil départemental de l’ordre des médecins de XXX
Monsieur le Docteur XXX
6 XXXXX
XX000 XXXXX
Monsieur le Docteur XXXX,
Nous nous permettons de vous écrire suite à la position que vous avez émise, en tant que président de l’ordre des médecins de XXXX, à l’intention de vos confrères et consœurs, en janvier dernier.
Vous avez souhaité attirer leur attention sur le fait que, selon vous, « Covid et Grossesse : la vaccination s’impose ».
Nous voudrions, à notre tour, attirer votre attention sur certains éléments qu’il nous semble important de rappeler.
Il est connu de tous, et encore plus sûrement des médecins attentifs aux données scientifiques que :
- La durée des tests sur les vaccins n’a été que de 6 mois au lieu de 9-15 ans habituels,
- Certaines étapes cruciales des tests ont été absentes (dont les tests sur animaux),
- Jamais aucun vaccin ARNm n’a été mis sur le marché à cause de 30 ans d’essais ratés. https://drive.google.com/view?usp=sharing
- Quasiment tous les médicaments sont interdits aux femmes enceintes, même les plus courants et les plus éprouvés.
- Pfizer n’a pas testé son produit sur les femmes enceintes et n’a même pas fini les tests de phase 3 qui précèdent normalement la mise sur le marché.
- Pfizer ne recommande pas la vaccination des femmes enceintes.
Concernant directement le cas particulier des femmes enceintes et de la gestation, il faut préciser que :
– Les études de tératogénicité n’ont pas été faites et la FDA demande une étude à Pfizer pour 2025.
– Pfizer reconnait ne pas connaitre les effets sur les femmes enceintes (p. 72). https://ema.europa.eu/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf
– Pfizer a commencé ses tests en juin 2021 pour une fin décembre 2025 https://clinicaltrials.gov/NCT04705116
– Moderna confirme ne pas avoir testé sur les femmes enceintes https://www.ema.europa.eu/comirnaty-h-c-5735-ii-0030-epar-assessment-report-variation_en.pdf
– Moderna a commencé ses tests en juillet 2021 pour une fin en janvier 2024. https://clinicaltrials.gov/NCT04958304
Encore le 25/11/2021, dans un rapport remis aux autorités de santé européennes, Pfizer indique que la sécurité est non connue chez les femmes enceintes (p. 99), ainsi que pour les EFFETS à long terme. http://ema.europa.eu/comirnaty-epar-risk-management-plan_en.pdf
Il est donc cohérent, au regard des données scientifiques disponibles à ce jour, que Pfizer, directement sur son site internet, rappelle qu’il ne recommande pas la vaccination lors de la grossesse. Ainsi la prudence devrait, semble-t-il, s’imposer à tous et à vous en particulier en tant que président de l’ordre des médecins de XXX.
Il nous apparaît très troublant que vous recommandiez (« imposer » selon vos termes) cette vaccination car cela va clairement à l’encontre de Article R.4127-39 CSP
– « Les médecins ne peuvent proposer aux malades … comme … sans danger, un remède … insuffisamment éprouvé. »
Dans la suite de votre courrier, vous étayez votre propos en citant des publications scientifiques. Nous nous demandons pourquoi vous ne faites pas l’effort de donner les liens précis pour permettre à vos confrères et consœurs de pouvoir lire les documents que vous citez.
Dans le premier point que vous abordez, vous affirmez que la grossesse est un facteur de risque. Vous ne donnez malheureusement aucun chiffre pour évaluer ce risque. De plus, il a été impossible de trouver l’article que vous citez car il n’ y a eu aucun rapport du CDC le 12 septembre. Et rien dans les rapports du 10 ou 17 septembre 2021. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/labs/pmc/journals/2817
Il n’est donc pas possible de connaître la valeur de ce risque que constitue la grossesse et donc de discuter sa significativité.
Mais surtout, vous ne citez aucune des nombreuses publications indépendantes qui montrent le contraire. En voici quelques exemples.
Selon les données anglaises, les femmes enceintes étaient moins susceptibles :
- D’avoir besoin d’oxygène.
- D’être admises en soins intensifs.
- De mourir.
Avec les chiffres donnés, on peut calculer que les femmes enceintes n’ont pas plus de risque que les autres. Le risque est réduit de 41,5% chez les femmes enceintes. (24 décès sur 1 million de grossesse versus 319 pour 7,7 millions de femmes de 20-39 ans) https://assets.publishing.service.gov.uk/ukoss-isaric-co-cin-covid-19-young-females-pregnancy-report.pdf
Une étude danoise sur 82 682 cas d’infection au Covid-19 chez les femmes enceintes n’a montré aucune différence dans les résultats obstétricaux ou néonataux. Le COVID n’a pas d’impact. Le rapport bénéfice/risque est alors forcément en défaveur du vaccin. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov
C’est confirmé, même par le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF). https://www.france-assos-sante.org/2020/06/05/femmes-enceintes-covid-19
Et d’autres encore. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32513659 ; https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33971101
Il n’y a donc pas de raisons objectives ou scientifiques pour promouvoir la vaccination de cette population particulière.
Vous continuez en exposant un article du CMAJ du 19 mai 2021 sur les risques de l’infection pendant la grossesse. Pour ne pas faire du COVID une exception médicale, il faut rappeler que les infections sont dangereuses pour le fœtus. Ce risque est bien connu pour la grippe… https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/32958663
Pour autant, il n’y a jamais eu de volonté d’imposer cette vaccination anti-grippale pour les femmes enceintes.
Il n’a pas été possible de trouver un article du 19, mais on trouve un article du 17 mai. https://www.cmaj.ca/content/193/20/E750 ; https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34001557
L’article prend les positions suivantes :
– « Les données d’essais cliniques actuellement disponibles ne prouvent pas que le vaccin contre le SRAS-CoV-2 est sûr pour les personnes enceintes ou qui allaitent »
– « Au Canada, on recommande d’éviter l’administration systématique du vaccin contre le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) aux personnes enceintes ou qui allaitent tant que les données seront insuffisantes » ;
– « L’administration systématique du vaccin contre le coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2) aux personnes enceintes ou qui allaitent devrait être évitée jusqu’à ce qu’on dispose de suffisamment de données, mais que la vaccination de ces dernières pouvait être envisagée dans certaines situations où les avantages surpassent les risques »
– L’article répète plusieurs fois « attendre que plus de données soient disponibles avant de procéder à la vaccination. »
Les positions prises par le Comité consultatif national de l’immunisation du Canada sont vraiment opposées à la vôtre : « la vaccination s’impose ». La prudence du Comité consultatif national de l’immunisation du Canada semble plus cohérente avec l’absence de données scientifique sur le sujet et l’absence d’un risque important pour les femmes enceintes.
Dans la suite, vous discutez le risque d’avortement spontané en vous appuyant sur 2 articles : NEJM, 21 avril 2021 et JAMA, 8 sept 2021.
L’article du NEJM du 21 avril 2021 est le suivant : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/33882218
Cet article est bien connu et ses auteurs concluent qu’il n’y a pas d’augmentation du risque de fausses couches.
Sauf que l’article donne des chiffres qui permettent de calculer un taux de 82% de fausses couches chez les femmes enceintes vaccinées lors des 2 premiers trimestres.
En effet, sur les 827 femmes suivies, 700 ont eu l’injection au 3ème trimestre et sont donc exclues des fausses couches. Il reste donc 127 femmes qui ont eu l’injection au 1er et 2ème trimestre et chez qui on observe 104 fausses couches.
On est alors à 82% (104 fausses couches/127 femmes injectées au 1er et 2ème trimestre).
Ces calculs sont repris et confirmés par plusieurs équipes de médecins et chercheurs. https://americasfrontlinedoctors.org/study-concludes-womens-fertility-harmed-in-vaccinating-countries ; https://filesusr.com/ugd/7384dd4.pdf
Mais il vous a visiblement échappé que les auteurs ont écrit un correctif le 8 septembre 2021. https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/34496193
Ce correctif vient annuler purement et simplement la conclusion de l’article initial qui disait qu’il n’y avait pas de risque à vacciner les femmes enceintes.
Dans la suite, vous discutez la protection par immunisation passive naturelle du nourrisson à partir d’un article qui n’est pas encore publié.
Il ne nous a pas été possible de prendre connaissance de l’article.
Quoiqu’il en soit, il est connu que les Ac maternels de type IgG passent à travers le placenta et dans le lait. Pas besoin de nouvelles études pour cela.
Concernant la protection, c’est plus compliqué.
– D’une part, car les enfants ne sont pas touchés par le COVID (dans le sens où la grippe est bien plus dangereuse pour les jeunes).
– D’autre part, il est acquis que la protection diminue très rapidement chez les adultes alors avec une immunisation passive, c’est sûrement encore plus rapide.
Et surtout, la vaccination, depuis le début, mais encore plus maintenant, se fait contre une souche qui n’existe plus. Il est avéré que la protection contre OMICRON est très faible.
Pour finir, il est dommage que vous ayez choisi de ne pas évoquer les données concernant les effets indésirables. La base des effets indésirables européenne et américaine donne des chiffres préoccupants comme jamais auparavant.
Y compris dans les rapports de l’ANSM : https://ansm.sante.fr/2021/05/21/20210521-covid-vaccins-rapport-grossesse.pdf
En résumé de l’ensemble de ces données, il apparait que votre conclusion est fausse :
– « Ne pas être vaccinées expose les femmes enceintes à des complications graves tant pour elles-mêmes que pour leur enfant en cas d’infection par le virus de la Covid-19 ».
Si elle était étayée par des faits scientifiques, la société Pfizer le saurait et ne déconseillerait pas la vaccination des femmes enceintes.
Au regard des informations disponibles que nous nous sommes permis de vous soumettre, il semble que recommander la vaccination des femmes enceintes soit une erreur et nous vous invitons, par souci de transparence scientifique, à transmettre les informations que nous venons de vous donner à vos confrères et consœurs.
Croyez, Monsieur, en notre impartialité scientifique et sachez que nous restons à votre disposition à l’adresse suivante (…) pour échanger sur les points précédents.
Pour l’union de collectifs citoyens
Référents des différents collectifs
Mars 2022
source : AIMSIB
Source : Reseau International