Depuis 1967, la loi sur la liberté d’information (FOIA) donne aux citoyens américains le droit de demander l’accès aux dossiers de toute agence fédérale. Cela a permis à trente scientifiques et professionnels de la santé de l’organisation Public Health and Medical Professionals for Transparency (PHMPT) — de l’ULCA, de l’Université de Brown, de l’Université de Yale et d’institutions internationales — de demander à la FDA les données de l’essai de Pfizer sur son vaccin.
C’est en se fondant sur ces données que la FDA a approuvé le vaccin Pfizer pour les enfants âgés de 16 ans et plus en août. Un des demandeurs, Peter Doshi, a publiquement affirmé que l’examen par la FDA pour l’Autorisation d’urgence du vaccin de Pfizer « semble fautif », parce que la FDA n’a affecté qu’un seul examinateur dans chacune des deux disciplines scientifiques clés (clinique et statistique) « pour faire en trois semaines un travail qui prend habituellement des mois ».
Les essais de Pfizer restent protégés par la FDA
Refusant la procédure accélérée de la demande de données, la FDA a donné comme justification que l’organisation PHMPT n’aurait pas réussi à « démontrer un besoin impérieux impliquant une menace imminente pour la vie ou l’intégrité physique des personnes ». Les familles des victimes de la vaccination apprécieront. La FDA propose de divulguer 500 pages d’affilée par mois, notant que la branche qui s’occuperait de l’examen ne compte que 10 employés et traite actuellement environ 400 autres demandes FOIA. Si un juge fédéral du Texas donne son accord, les plaignants de Public Health and Medical Professionals for Transparency peuvent s’attendre à voir l’intégralité des documents en 2076.
Un procès est intenté à la FDA pour refus de transparence
En septembre, les 30 scientifiques et professionnels de la santé de PHMPT ont intenté un procès à la FDA après son refus de transparence. Ils sont épaulés par le député républicain de Caroline du Sud, Ralph Norman. Il exige que la FDA publie les données relatives au vaccin COVID dans les cent jours. « La seule priorité de la FDA devrait être la santé et la sécurité des consommateurs », a-t-il déclaré. « Si l’administration Biden est déterminée à nous imposer ces vaccins, alors le public a le droit de savoir comment et pourquoi ce vaccin a été approuvé en si peu de temps. Comment se fait-il qu’un vaccin qui reçoit l’approbation en 108 jours nécessite maintenant 55 ans juste pour divulguer l’information ? » Ralph Norman, a présenté jeudi 2 décembre un projet de loi qui pourrait obliger la Food and Drug Administration à publier tous les documents relatifs au vaccin contre le coronavirus dans les cent prochains jours.
Ralph Norman sur Twitter : « Comment un vaccin qui reçoit une approbation en 108 jours a-t-il maintenant besoin de 55 ans juste pour publier des informations ? Cela ressemble au début d’une très mauvaise blague. »
Lenteur bureaucratique, bataille juridique, tout est bon pour protéger Pfizer
Les avocats du ministère de la Justice représentant la FDA ont fait valoir que la demande du plaignant comprend plus de 329.000 pages de documents, qui doivent tous être épurés pour s’assurer que les « secrets commerciaux » ne sont pas rendus publics. « La FDA ne dispose pas du personnel ou des ressources nécessaires dans son bureau de la liberté d’information pour traiter la demande du plaignant à un rythme de plus de 80 000 pages par mois », a déclaré la défense. Le département de la Justice a déclaré que la branche responsable de l’examen et de la communication des pages ne compte que dix employés qui jonglent actuellement avec quatre cents demandes FOIA en attente. Si l’ensemble des études de Pfizer restent confidentielles, les trente premières pages ont quand même été divulguées.
Les 30 premières pages des essais Pfizer sont éloquentes !
Les documents diffusés de Pfizer commencent par une mise en garde anti-transparence : « Les informations contenues dans ce document sont exclusives et confidentielles. Toute divulgation, reproduction, distribution ou autre diffusion de cette information en dehors de Pfizer, de ses sociétés affiliées, de ses licenciés ou des organismes de réglementation est strictement interdite. En acceptant ou en examinant ces documents, vous acceptez de garder cette information confidentielle et de ne pas la divulguer à d’autres personnes (sauf si la loi applicable l’exige), ni de les utiliser à des fins non autorisées. »
Ceux dont on n’a pas de nouvelles, ceux qui sont morts, ceux qui ont des affections cardiaques…
Le rapport commence mal. Page 7, sur 42 086 cobayes humains, outre les hospitalisations avec ou sans séquelles, il y aurait eu 1223 décès et 9 400 personnes dont Pfizer n’a plus de nouvelles… Page 16, les myocardies. Les événements graves sont dénombrés : Tachycardie (1098), Arythmie (102), Infarctus du myocarde (89), Insuffisance cardiaque (80), Infarctus aigu du myocarde (41), Infarctus myocardite aiguë (41), Insuffisance cardiaque aiguë (11), Choc cardiogénique et tachycardie orthostatique posturale. Tachycardie orthostatique posturale (7 chacun) et maladie coronarienne (6). Apparition de l’événement de moins 24 heures à 21 jours, médiane inférieure à 24 heures.
Qu’il s’agisse d’affections respiratoires, d’événements thromboemboliques, d’accident vasculaire cérébral, de manifestations vasculaires, la conclusion est toujours la même : « Cette revue cumulative des cas ne soulève pas de nouveaux problèmes de sécurité. La surveillance se poursuivra. »
Conclusion générale des trente premières pages de l’étude : « L’examen des données disponibles pour cette expérience cumulative de PM confirme un rapport bénéfice/risque favorable pour le BNT162b2 [vaccin Cominarty®]. » On suppose bien évidemment qu’il y a plus de cobayes vivants que morts, mais combien ? On laisse aux scientifiques le soin de faire le tri entre les morts, les vivants et les handicapés. Ils peuvent lire les trente pages de documents confidentiels ici.
Une liste en annexe répertorie les divers effets secondaires. Ils s’étalent sur neuf pages, en caractères serrés (30 000 signes). La liste est en ordre alphabétique. Elle va de « délétion » (perte d’un fragment plus ou moins important d’ADN, constituant une cause de mutation) à « Zika », virus associé au syndrome de Guillain-Barré. On a le choix !