Encore peu connu du grand public, Antoine Béchamp était un scientifique hors pair qui a remis en question les dogmes de son époque, lesquels constituent toujours les fondements de la science moderne… Je vous ai concocté ici un article spécial sur Antoine Béchamp et ses travaux. On néglige encore trop souvent la profondeur de ses recherches, tant elles nous questionnent sur l’origine de la maladie et nos croyances sur le fonctionnement du corps.
Né en 1816 en Moselle, Béchamp devient pharmacien, professeur agrégé, docteur en médecine et doyen de la faculté de médecine de Lille entre 1878 et 1888. Durant toute sa carrière, il étudie les substances albuminoïdes et leur transformation en urée, aussi les fermentations dans lesquelles il voit un phénomène de nutrition (assimilation, désassimilation et excrétion). C’est en observant ces dernières qu’il va poser les bases de sa théorie révolutionnaire sur les microzymas (MZ). Il n’y a pas de compréhension du vivant ni de la santé sans les MZ ! Donc attaquons ce sujet sans plus tarder…
N’hésitez pas à lire mes autres articles en lien avec Béchamp ici et là.
Les microzymas
Les MZ sont de petites particules sphériques dotées d’un mouvement brownien. Ils sont ubiquitaires : vous les trouverez partout, dans la roche, le sable, la terre, l’air, dans tous les êtres vivants (micro-organismes, règne végétal, animal et humain). Ils semblent indestructibles (résistants à l’acide, à la chaleur) et sont INDISPENSABLES à la vie. C’est grâce à eux que nous nous différencions de la matière inorganique, de l’inerte. Ceux-ci nous rendent insolubles et organisés, deux caractéristiques essentielles du vivant. Pour Béchamp, c’est bel et bien le MZ la plus petite unité fondamentale du vivant (et non la cellule), car il n ‘y a pas de vie sans MZ. Les cellules ne sont que des structures provisoires, formées par…des MZ !
Autre propriété fondamentale : ils sont capables de pléomorphisme (ou polymorphisme), c’est-à-dire qu’ils peuvent changer de forme selon l’environnement dans lequel ils baignent. Béchamp a observé un jour le pied d’une plante à moitié gelée. Dans la partie non gelée, il a trouvé, comme à son habitude, des MZ. Mais à mesure qu’il s’approchait de la partie gelée, les MZ changeaient de forme : ils s’allongeaient petit à petit pour ressembler à des bactéries. Toute la partie gelée n’était constituée que de MZ en forme de bacille. Lorsque les conditions environnementales ne sont pas favorables, les MZ prennent la forme de « germes » – qui nous sembleraient pathogènes dans la théorie de Pasteur. La notion de terrain est donc essentielle pour comprendre la maladie. Si vous offrez à vos MZ un terrain médiocre (avec de l’inflammation, des radicaux libres à tout va, carences alimentaires…), ceux-ci n’auront pas d’autre choix que de changer de forme pour s’adapter à ce que vous lui donnez.
Pasteur imposteur ?
ATTENTION : ce qui vient d’être dit ci-dessus n’a rien à voir avec la conception classique de terrain en naturopathie, selon laquelle il faudrait « renforcer » son terrain pour se protéger des microbes exogènes. Cela sous-entendrait que la théorie de Pasteur est valide. Or, dans la théorie des MZ, il n’y a pas de germes dans l’air qui viendraient nous rendre malades. Ce sont nos propres MZ qui se transforment en « germes ». Tout ceci pour vous dire que nous sommes les seuls responsables de nos maladies : « la maladie naît de nous et en nous ». Scientifique rigoureux qui reproduisait ses expériences une cinquantaine de fois avant de tirer des conclusions, Béchamp a passé sa vie à combattre de nombreux dogmes comme celui-ci. Pasteur était son contemporain et étant charismatique et bon communicant, il a réussi à éclipser les travaux de Béchamp. Il faut savoir que Pasteur s’avère être un véritable imposteur, d’après les récits d’Adrien Loir – le propre neveu de Pasteur. Il n’hésitait pas à maquiller les résultats de ses expériences ou de mentir comme lors de la supercherie de Pouilly le Fort en 1881 oú il a fait vacciner, sur ordre secret, 25 moutons contre le charbon avec le vaccin atténué au bichromate de potasse de Toussaint et non avec son propre vaccin. Pourtant, les théories de Pasteur sont encore admises de nos jours, malgré le fait qu’elles reposent sur des résultats ou des méthodes fallacieux…Marie Nonclercq, docteur en pharmacie, a écrit dans sa thèse : « C’était un falsificateur des expériences et des résultats, qu’il voulait favorables à ses idées premières, Les falsifications commises par Pasteur nous paraissent actuellement incroyables. À l’Examen approfondi pourtant, les faits étaient opposés aux idées développées par Pasteur dans le domaine de la bactériologie. […] Pasteur a volontairement ignoré les travaux de Béchamp, un des grands savants français du XIXe siècle, dont l’oeuvre considérable dans le domaine de la chimie de synthèse, de la biochimie et de la pathologie infectieuse est presque totalement méconnue aujourd’hui, parce qu’elle a été systématiquement falsifiée, dénigrée, pour les intérêts personnels d’un personnage illustre (Pasteur) qui avait, contrairement à Béchamp, le génie de la publicité et de ce que l’on appelle aujourd’hui ”les relations publiques… ».
Si vous voulez en savoir plus, je vous conseille A l’ombre de Pasteur, d’Adrien Loir ; Pasteur, l’imposteur ?, d’Auguste Lutaud, Pour en finir avec Pasteur : un siècle de mystification scientifique, d’Eric Ancelet.
Gardez à l’esprit que les MZ ne sont pas de méchantes créatures qui viennent nous mater au moindre faux pas. Ce sont nos alliés. Ils changent de forme pour tenter de corriger un terrain dysfonctionnel. La nature est parfaite. Notre corps est intelligent, il ne travaillera jamais contre nous.
« Le microbisme est une doctrine fataliste monstrueuse, puisqu’il suppose qu’à l’origine des choses, Dieu aurait créé les germes des microbes destinés à nous rendre malades. »
“Rien n’est la proie de la mort,
tout est la proie de la vie !”Antoine Béchamp
Il serait peut-être temps pour le monde de la santé de (re)découvrir Antoine Béchamp et de repenser la maladie à la lumière de ses travaux.
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