L’usage des nitrites sera banni de l’alimentation animale d’ici 2025.
En juin 2023, le Parlement européen a pris la décision d’interdire les nitrites et nitrates dans l’alimentation animale d’ici 2025. Cette mesure, saluée par les défenseurs de la santé animale, nous interroge. Pourquoi ces substances restent-elles autorisées dans la charcuterie, malgré les risques pour la santé humaine ?
Les nitrites, interdites dans l’alimentation animale
Nos compagnons à quatre pattes ne seront plus exposés aux dangers des sels nitrités. L’OMS a classé ces additifs comme cancérigènes dès 2015. Pourtant, leur interdiction ne sera effective qu’en juillet 2025, laissant un délai aux industriels pour écouler leurs stocks. Cette décision, influencée par la proposition de l’eurodéputée Michèle Rivasi, vise à réduire, non à éliminer, la présence de ces sels dans l’alimentation courante.
Dans l’industrie de la charcuterie, les nitrites et nitrates jouent un rôle clé. Ils sont essentiels pour prévenir les bactéries dangereuses et maintenir la couleur attrayante du jambon. Malgré les risques avérés pour la santé, comme le développement de cancers colorectaux, leur remplacement s’avère complexe. Les alternatives manquent, et la réglementation actuelle se contente de limiter leur usage.
Une alimentation sans nitrite mais plus salée
Dans le commerce, on peut désormais dénicher des produits alimentaires exempts de nitrite. Cette évolution est le fruit d’une adaptation des méthodes de production par les fabricants. Pour conserver ces aliments, les artisans charcutiers se tournent vers l’utilisation de sel et de poivre comme conservateurs naturels.
Certains producteurs proposent déjà des charcuteries sans nitrite, mais ces alternatives ont un coût. Le processus de fabrication est plus long, la durée de conservation plus courte, et le prix final pour le consommateur augmente d’environ 20%. La solution actuelle pour les consommateurs soucieux de leur santé reste de limiter leur consommation de ces produits et de privilégier une alimentation variée.