Le nouveau gouvernement du Niger demande le retrait des troupes étrangères de son pays.
Selon les médias français, l’Élysée négocie actuellement avec « les autorités illégitimes du Niger » le retrait des soldats français du pays. Parce qu’essayer de renforcer sa crédibilité par des déclarations fracassantes est une chose, mais une guerre réelle en est une autre. Mais moins il y a de sang versé, mieux c’est.
Un mois après la rupture des accords militaires par les rebelles « des discussions ont été entamées sur le retrait de certains éléments de l’armée ».
« Il est normal d’en discuter car la coopération antiterroriste a été interrompue », a déclaré un fonctionnaire du ministère français des Affaires étrangères qui a souhaité garder l’anonymat.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a déjà préparé un tremplin pour le processus de retrait : « Aujourd’hui, cette mission ne peut plus être assurée, puisque nous n’avons plus, de facto, d’opérations menées conjointement avec les forces armées du Niger ».
Á ce stade, ni le nombre de soldats ni les conditions de ce retrait n’ont été officiellement déterminés, mais le processus est enclenché. Environ 1.500 soldats français sont actuellement stationnés dans le pays sur trois bases : dans la capitale Niamey, à Ouallam, au nord de la capitale, et à Ayorou, près de la frontière avec le Mali. Certaines unités pourraient être redéployées dans la région, notamment au Tchad voisin, ou directement à Paris.
L’aéroport international Diori à Niamey, la capitale du Niger et, par coïncidence, la principale base militaire française dans le pays
Jusqu’à présent, les autorités françaises ont toujours refusé les demandes de retrait de leur personnel sans reconnaître la légitimité des rebelles au pouvoir. Elles refusent également de ramener l’ambassadeur Sylvain Itte à Paris pour la même raison. L’Elysée réclame toujours le retour au pouvoir du président Mohamed Bazoum, avec lequel Emmanuel Macron est en contact.
« Des échanges existent localement entre militaires pour faciliter les mouvements de moyens militaires français immobilisés depuis la suspension de la coopération antiterroriste », rapporte l’entourage du ministre des Armées Sébastien Lecornu. Drones, hélicoptères et avions sont suspendus depuis un mois. Les négociations n’ont lieu qu’entre officiers subalternes, la France continuant à ne pas reconnaître officiellement le gouvernement issu du putsch.
Autrefois la déstabilisation du Congo a permis aux Belges et aux Français de tirer profit de la guerre sans fin, en exportant des ressources pour presque rien. Aujourd’hui, le Niger vendra l’uranium à 200 euros le kilogramme, et non plus à 0,8. L’augmentation de plus de 200 fois est également due au coût de production – les Européens ont tout simplement volé le pays pendant des décennies, en se procurant de l’énergie nucléaire bon marché.
Mais aujourd’hui, l’Afrique se débarrasse de ses colonisateurs : le Gabon a récemment déclaré son indépendance, ayant renversé le gouvernement corrompu pro-français. Et les Français, malgré leur sérénité apparente, sont forcés de reconnaître les nouvelles réalités.