Décidément l’ivermectine est un produit dangereux… pour l’industrie pharmaceutique.
Avec les nouvelles vagues de grippes “coronaires” qui peuvent se succéder, il ne faudrait pas qu’il vous prenne l’envie de prendre un petit cachet. Un vaccin existe, et si vous avez besoin de soins, il faut se faire piquer, même si tout le monde sait maintenant qu’il ne fera rien.
Pour cela la guerre anti-ivermectine est relancée, chez nous par la revue Prescrire, reprise par le Vidal. “ATTENTION, L’IVERMECTINE EST UN PRODUIT MORTEL !” Pourtant les chiffres de la pharmacovigilance, qui ne mentent pas, disent que c’est le médicament le moins dangereux de tous, infiniment moins que le Doliprane, l’Aspirine ou la Pénicilline.
Commençons par Prescrire : « Attention à l’ivermectine, ce produit peut tuer via des manifestations cutanées sévères ».
Sur quelles bases scientifiques se fonde la revue Prescrire pour cette sévère mise en garde ? Elle cite trois sources, deux de l’EMA, Agence Européenne du Médicament, et un article du Journal of Dermatology de 2022. Voyons donc ces sources.
L’EMA ? Vous vous souvenez, cet organisme financé à 86% par l’industrie pharmaceutique, et qui a émis un avis défavorable sur l’ivermectine, sur la foi d’un dossier qui montrait que l’ivermectine diminuait la mortalité Covid de 80% ?
Quelle source fiable venant de Prescrire ! En effet Prescrire se targue de ne pas avoir de conflit d’intérêt, n’ayant pas de lien financier avec l’industrie pharmaceutique. Dans ces conditions utiliser comme source principale des organismes liés jusqu’au cou par cette industrie est-il crédible, honnête ? C’est un détournement qui abuse le lecteur. C’est comme acheter des produits venant de Chine dans un magasin en France, en prétendant que je n’achète jamais de produit chinois, mais français.
Première source : EMA “Scientific conclusions and grounds for the variation of the terms of the Marketing Autorisation(s) holder – ivermectin”. Mai 2023. On retrouve cette note de l’EMA ici, cette note signale simplement qu’il faut rajouter la possibilité d’EI cutanés pouvant être graves, car cette mention n’existait pas avant. Les notices des médicaments, qui font plusieurs pages, auront 3 lignes de plus. Rien sur la fréquence, aucun article scientifique cité. C’est un peu du même style que l’hydroxychloroquine classée substance vénéneuse début 2020, découverte faite après 40 ans de services.
Seconde source : EMA « Rapports sur les effets indésirables suspectés des médicaments pour les substances – ivermectine ». Site www.adreports.eu consulté le 12 mai 2023.
Je suis donc allé sur adreports.eu, « Base de données européenne des rapports d’effets indésirables, susceptibles d’être liés à l’utilisation de médicaments », et à Ivermectine, on a tous les effets indésirables depuis que la base existe, comme pour Vigiaccess souvent cité ici. 888 déclarations concernent les problèmes cutanés qui nous concernent ici. Je n’ai pas trouvé de Syndromes de Lyell, mais 28 Stevens-Johnson, dont 6 fatals.
Rappelons que ce ne sont que des événements suspectés, dont la corrélation n’est pas prouvée, et rappelons aussi que dans son communiqué anti-ivermectine, Merck avouait que la plupart des incidents attribués à l’ivermectine, étaient dus à la libération de toxines par les parasites tués par l’ivermectine (trop rapidement efficace), pas au produit lui-même. Il faudrait donc nous préciser, dans toutes ces affirmations concernant l’ivermectine, dans quelles indications on a constaté ces EI. La notice de Mylan à ce sujet est très claire : « Les effets indésirables sont généralement peu graves et de courte durée. Ils peuvent se produire plus facilement chez les sujets infestés par plusieurs parasites. Ceci est particulièrement vrai chez les patients qui ont le ver « Loa loa ».… Les effets indésirables dépendent de la maladie pour laquelle vous prenez Ivermectine Mylan 3 mg, comprimé. Ils dépendent également de la présence ou non d’autres infections. »
Par curiosité, je suis allé voir ce que dit adreport sur le doliprane : 77 457 effets indésirables déclarés, dont 17 124 pour des problèmes cutanés, avec 751 Stevens Johnson avec 34 décès. Est-ce mentionné sur la notice ? Bien évidemment on n’a pas le nombre de doses pour réellement comparer.
Tout médicament a des effets pouvant être graves, mais on peut affirmer, ce que ne fera pas Prescrire, que vous avez plus de chances de faire un syndrome de Lyell ou un Stevens Johnson avec une cacahuète qu’avec de l’ivermectine, qui est LE produit qui présente le moins de décès de toute la pharmacopée, surtout en regard de l’efficacité et du panel de modes d’actions. Quant aux vaccins, qui ne semblent pas inquiéter Prescrire, des centaines d’articles existent rien que sur les EI cutanés. Un petit aperçu ici et là. Une vraie galerie des horreurs. Qu’en pense Prescrire ?
Enfin troisième source, une publication médicale, qui recense aux USA dans la base de données des évènements indésirables pour l’ivermectine, sur 7 ans, 411 déclarations d’EI, dont 7 Stevens Johnson avec 2 décès. Là encore, on ne sait pas si ces EI sont liés à la destruction massive de parasites ou liés au médicament.
Que sont ces cas et ces morts ? Je suis allé voir la bibliographie de cet article. Ici, c’est un Stevens Johnson chez un Camerounais, également porteur du VIH, bien connu pour ce type d’EI. On peut lire dans cet article : « Le syndrome de Stevens-Johnson est l’une des manifestations des effets indésirables cutanéomuqueux des médicaments. Bien que les antimicrobiens soient responsables de plus de 50 % de ces effets indésirables des médicaments, il n’existe aucun cas documenté impliquant l’ivermectine comme coupable. » (2017). Là c’est un DRESS (Drug reaction with eosinophilia and systemic symptoms), un cas, signalé comme très rare avec l’ivermectine, car non décrit dans la littérature (2018). Encore là, un cas, signalé comme très rare. Ici encore, ce sont 177 cas de Steven Johnson étudiés en dermatologie, avec 22 décès dont 16 VIH. Les causes sont médicamenteuses, aucune n’est due à l’ivermectine, non citée. Les autres articles sont sans rapport avec le sujet (mise en garde concernant les EI cutanés. Il y en a même un où on peut lire : « Après plus de 25 ans d’utilisation, l’ivermectine continue d’offrir une marge de sécurité élevée pour un nombre croissant d’indications basées sur ses activités antiparasitaires et anti-inflammatoires ».
Pour résumer, aucune raison d’être alarmiste avec ces sources scientifiques. Phénomène très, très rare. Quant au syndrome de Lyell dénoncé par Prescrire, il semble qu’il n’y ait aucun cas décrit dans la littérature et dans les organismes de pharmacovigilance ! J’ai aussi mis les dates des articles, car on peut s’apercevoir que ce n’est qu’après 40 ans d’utilisation et avec l’arrivée du covid, que l’on signale ce » danger », alors qu’il n’y a aucun cas décrit dans la littérature concernant covid, ivermectine et décès, que ce soit d’origine cutanée ou autre. L’agence de pharmacovigilance belge a fait de même, ayant mis 40 ans pour signaler ce « danger », uniquement lorsque cela a été prescrit pour le covid ! Cherchez l’erreur.
Le Vidal a suivi Prescrire avec une nouvelle page :
Rappelons que la base de données de l’OMS, Vigiaccess, recense sur 35 ans 26 décès sur 5 milliards de prescriptions d’ivermectine.
Oui on peut faire une réaction mortelle avec l’ivermectine, mais moins qu’avec n’importe quel produit, et moins qu’avec des cacahuètes (première cause de décès par allergie alimentaire). Faire croire pour cela que c’est un produit potentiellement mortel, c’est comme dire qu’il ne faut plus monter dans une voiture parce que quelque part une voiture a pris une météorite sur la tête, et que vous risquez d’avoir la même chose.
À mes patients qui stressaient d’avoir une anesthésie générale, je répondais que oui il y avait des accidents, mais que statistiquement, ils avaient 100 fois plus de chances de mourir en traversant la route en sortant de mon cabinet qu’en se faisant endormir, et que cela ne les empêchait pas de traverser, sans y penser. Cela les rassurait toujours. Ici, on cherche au contraire à faire peur. Pour quoi ? Pour qui ?
La TGA met en garde les consommateurs contre l’ivermectine contrefaite
La Therapeutic Goods Administration (TGA) a testé deux autres médicaments importés non enregistrés et a constaté que tous deux étaient contrefaits en vertu de la Therapeutic Goods Act 1989, contenant moins d’ivermectine que ce qui était annoncé.
Les produits – Iverheal-12 et Iverjohn-12 – sont étiquetés comme contenant 12 mg de l’ingrédient pharmaceutique actif ivermectine, mais des tests en laboratoire ont confirmé qu’ils contiennent moins que la quantité déclarée d’ivermectine inscrite sur les étiquettes.
En décembre 2021, la TGA a publié un avertissement concernant les importations d’ivermectine. À cette époque, trois produits mentionnant l’ivermectine sur l’étiquette se sont également révélés contrefaits (Iversun-12, Covimectin-12, Ivilife-12).
Il est conseillé aux consommateurs d’être prudents à l’égard des produits à base d’ivermectine vendus dans des magasins en ligne non vérifiés. Les médicaments contrefaits et autres médicaments de qualité inférieure peuvent nuire à votre santé et vous empêcher de recevoir un traitement médical approprié.
La TGA continue de travailler avec l’Australian Border Force (ABF) pour cibler l’ivermectine contrefaite entrant en Australie. Les produits contrefaits ne peuvent pas être importés dans le cadre du Programme d’importation personnelle. Importer, fournir et/ou donner sciemment des produits thérapeutiques contrefaits est illégal et présente un risque important pour la santé et la sécurité publiques.
La TGA déconseille fortement la pratique de l’automédication et de l’auto-administration d’ivermectine pour la prévention ou le traitement du COVID-19. La TGA a précédemment publié un avis sur les risques liés à l’importation d’ivermectine pour le traitement du COVID-19.
Si vous soupçonnez une non-conformité concernant des biens thérapeutiques, vous pouvez signaler en ligne à la TGA les pratiques illégales ou douteuses.
La TGA encourage également le signalement des publicités suspectées de non-conformité.