TRIBUNE/OPINION – Alors que les médias parlent du variant Eris… Alors que les masques reviennent sur les visages… Alors que le ministre de la Santé dit qu’il faut « reprendre le réflexe de mettre un masque »… Il faut sortir de l’amnésie, cette amnésie qui pousse à l’apathie, afin d’agir, afin d’être acteur politique, pour soi et pour tous. Repérer les mêmes dysfonctionnements, à des fins dites sanitaires, mais aussi climatiques, mais aussi de terreur. Voir ces points communs qui amènent à toujours plus de restrictions, de suppressions des libertés fondamentales, à de plus en plus de contrôles sur tout, même sur les actes les plus quotidiens et anodins, de dématérialisation vers un tout-Numérique pour un mode mécaniste, vers la pensée unique pour ne suivre que les injonctions dénuées de sens et contradictoires ; à devenir obéissants sans conscience, à fonctionner en marionnettes. Deuxième partie : le retour des masques ?
I. Masque obligatoire : une mesure, sans mesure, une dé-mesure
Jamais le masque censé lutter contre l’épidémie n’aura été si mal porté. Avec l’obligation (1), ce sont des masques touchés en permanence, triturés, mis dans les poches, ressortis pour quelques minutes pour acheter sa baguette qu’on utilise. Ils sont humides d’être trop longtemps portés. Pire, on va les garder des jours durant, tant qu’ils tiennent. Tout cela est très loin des recommandations indispensables à suivre pour les porter avec le plus d’efficacité possible. Une efficacité qui reste même là toute relative : ce n’est qu’un outil, dont les probabilités d’efficacité se mesurent en pourcentage, qui est de loin le zéro risque que trop veulent croire.
Parce qu’il y a nécessité physiologique de ne pas les porter trop longtemps. L’être humain, qui est un animal, a la fonction essentielle de respirer. Ce qui signifie, en simplifiant, saisir de l’oxygène en inspirant et rejeter du CO2 en expirant. Non de réinjecter dans son organisme son propre CO2, comme en témoigne cette sensation d’essoufflement, ces maux de tête, qui s’expliquent par un manque d’oxygénation.
Outre l’aspect psychologique de fermeture à ce qui s’apparente à une muselière, la composante organique demande une utilisation parcimonieuse. Et de privilégier surtout les distances physiques. Ce qui n’est pas non plus très agréable socialement, je vous l’accorde. Mais pouvoir bien respirer, pour son équilibre physique et mental est indispensable (2).
Masques déposés sur le tableau de bord d’une voiture, le 6 août 2020. | Homme au volant, dans sa voiture… le 24 juillet 2023. |
Avec le Premier Ministre Jean Castex, c’est une nouvelle mise au pas qui a été faite pour qu’il puisse marquer son territoire et s’inscrire dans la mémoire des Français, en obligeant ces derniers.
Avec son coéquipier Macron, ce couple a voulu faire autorité sous couvert d’efficacité contre un virus. Convaincants ? Nombreux sont ceux décérébrés par la peur qui ont approuvé, pensant qu’ainsi ils participent à leur petit niveau à la résolution sanitaire, en ayant un peu de pouvoir sur l’anéantissement du coronavirus. Ce qui est certain en termes de résultat, c’est inévitablement la recrudescence d’une société de contrôle, de coercition, et d’infantilisation.
La spirale descendante des libertés, de l’intelligence et de la démocratie se poursuit, quand on pouvait espérer un palier après ces derniers mois de restrictions. Le cycle pervers reprend de plus belle. La défiance envers chacun, ainsi muselés, ainsi que son isolement sensoriel, s’accentue. En plus d’accorder foi à un moyen, qui ressemble de plus en plus à de la superstition.
Qui ira peut-être même réussir à faire croire à certains, que s’il n’y a pas de « deuxième vague », que c’est grâce à lui, ex Monsieur déconfinement devenu chef du gouvernement ! Qu’au vu de l’utilisation forcée et risquée du masque, de cette utilisation démesurée qu’elle amène entre mettre ce masque trop longtemps ou d’y toucher en permanence, s’il n’y en a pas, c’est que l’épidémie avait dit le mot de la fin, que le risque n’était plus…
On a les victoires que l’on peut !
II. Avons-nous encore le « droit de respirer » ?
À l’origine, il s’agit d’un droit à avoir un air sain, donc d’exiger que soit prise en compte la qualité de l’air supposant la lutte contre la pollution atmosphérique. Un droit légitime somme toute, auquel se réfère, on s’en doute, la politique anti-voitures de Anne Hidalgo, qui ne donne pas vraiment dans la nuance, ressemblant à une lubie, voire à un acharnement, où l’automobiliste devient coupable de tous les maux associés à la pollution.
Ce droit à respirer, que je revendique, au vu d’une nouvelle danseuse de ce maire, réélu pourtant avec un taux d’abstention record et qui réclame ce masque non plus seulement obligatoire dans les lieux clos, mais aussi à l’extérieur !
Cela est-il motivé par un danger réel et des chiffres probants, cela pourrait-il être une mesure limitée dans le temps, en rapport avec des résultats concrets ? Non. Uniquement basé sur du « peut-être que », « il se pourrait que »… Que ce soit au niveau des contaminations qui se seraient produites, ou au niveau d’une réelle utilité face à un danger, une gravité…
Mais sait-elle que le port du masque c’est empêcher les personnes de respirer sainement. C’est vous obliger à respirer votre C02/gaz carbonique – oui le même que notamment que rejettent les voitures ! -, qui normalement sort de vos poumons pour y laisser entrer un nouvel apport d’oxygène (3). Ce n’est pas du tout un détail pour la santé de notre organisme. La respiration est un des éléments fondamentaux essentiels pour oxygéner nos cellules, notre cerveau, nos tissus. Altérée, c’est tout notre corps qui est carencé.
On ne peut empêcher la respiration d’autrui, avec une telle inconsistance ! Sauf en cas d’urgence et de nécessité absolue. Que le risque de perturber la respiration d’autrui dans un temps limité, soit moins grave qu’un virus ; pas dans un « hypothétique probable », que peut-être que, qu’on pourrait prévenir si jamais…
Il est temps de reprendre raison. Rappelons que le probable n’est pas ce qui est.
Les décisions sont prises par quelques personnes au sein d’un « Conseil scientifique » (4), à peine une dizaine, censé remettre un avis, même pas confronté à d’autres avis, se retrouvant avec un pouvoir disproportionné. Les politiques semblent leur obéir aveuglément, plus exactement se décharger sur eux… Lorsque sonnera l’heure des comptes, de la (in)validité de leurs décisions. « Ce n’est pas nous ! », diront ces gouvernants, « c’est eux, les scientifiques qui nous ont dit ce qu’il fallait faire ! »…
Tout cela revient concrètement à faire reposer ces décisions sur quelques personnes qualifiées de scientifiques – scientifiques ne signifiant pas détenir la vérité, ni avoir raison ! – qui conditionnent la vie de près de 70 millions de citoyens ! De quelle responsabilité juridique sont-ils redevables en cas d’erreurs d’appréciation déjà commises ? D’un avis, cela devient un diktat, sur des éventualités…
Le pouvoir exécutif est devenu roi omnipotent. Où sont les contre-pouvoirs ?
Où est le pouvoir Juridique en ce moment d’épidémie ? Où est le pouvoir judiciaire ? Où est le droit ? Où sont les analyses critiques, de la situation, de ces cascades de chiffres ? Quand va-t-on sortir de l’arbitraire, de l’emballement, des effets d’annonce ? Y a-t-il un pilote dans l’avion ?
Là aussi, nous avons le droit de respirer, psychiquement parlant. Régler cette épidémie n’est pas du ressort des citoyens, et ne doit pas se faire en les attaquant, en touchant à leur santé physique et mentale impunément. Cette logique de dédouanement aussi sur nous est insupportable. Assortie en plus à ce flou, à cette mise dans l’ignorance et la peur, pour nous soumettre, de gré ou de force. Si des contraintes se justifient, il s’agit de nous le prouver concrètement et avec une durée limitée dans le temps.
Voilà ce que seraient des gouvernants qui ont la compétence de gouverner. Des gens qui auraient cette stature là. Des gens responsables en somme, et humbles. Tel un De Gaulle en pleine débâcle, vu comme un illuminé à ne pas croire en la défaite inéluctable. A contrario de tous ces suiveurs, qui se retrouvent de façon inquiétante dans d’autres pays, prenant les mêmes mesures coercitives. Suivre, faire pareil, pour se dédouaner ?
Nous méritons ce « pilote », qui fera changer le cap. Qui nous respectera dans nos libertés et notre libre arbitre. Quand diriger n’est jamais soumettre. Et là, cette épidémie et toutes les autres pourront être dépassées.
*Laurence Waki est écrivain et philosophe. Retrouvez ses textes sur son site internet.
Notes :
(1) La première partie de ce texte a été écrite dans sa version originale le 17 juillet 2020 et publié sur le site de Laurence Waki.
(2) Note de l’auteur – Le docteur Nicole Delépine a offert une voix discordante au consensus, qui peut supposer que tous les médecins sont loin de pouvoir se faire entendre du grand public, et surtout du gouvernement ; bien qu’il ne peut y avoir de certitudes en médecine.
(3) Note de l’auteur – Pour un éclairage médical précis sur la nécessité de la respiration sur la santé, voir ce lien.
(4) Ce texte, sa deuxième partie, a été écrit dans sa version originale le 5 août 2020 et publié sur le site de Laurence Waki.
Source :