Tout comme nous l’avons fait avec notre agence du médicament l’ANSM, d’autres ont tenté de convaincre la FDA, agence américaine, de la possibilité de traitement du Sars-Cov-2 par l’ivermectine. Le 26 février 2021, Tess Lawrie envoyait un gros dossier à la FDA. L’ivermectine devait représenter un danger pour les ambitions, car huit jours plus tard, le 5 mars 2021, la FDA barrait le chemin de l’ivermectine, en mettant en garde contre son utilisation :» La FDA n’a pas autorisé ou approuvé l’ivermectine pour une utilisation dans la prévention ou le traitement du COVID-19 chez les humains ou les animaux. L’ivermectine est approuvée pour un usage humain pour traiter les infections causées par certains vers parasites et les poux de tête et les affections cutanées comme la rosacée. Les données actuellement disponibles ne montrent pas que l’ivermectine est efficace contre le COVID-19. » À l’époque, le travail d’Andrew Hill pour Unitaid et l’OMS montrait pourtant une réduction de 80% de la mortalité dans les 7 études les plus sérieuses qu’il a sélectionnées sur une cinquantaine. Effectivement un grand danger financier pour les milliards de retombées d’une campagne massive de vaccinations qui pouvait tomber à l’eau.
Par la suite la FDA a émis le 21 août un tweet qui a marqué les esprits, et dont elle était très fière comme le montrent des documents (courriels internes) obtenus via une demande de Freedom of Information Act.
Alors que le tweet de la FDA le plus consulté à l’époque était un tweet où l’agence recommandait une pause « temporaire » dans l’administration des vaccins Johnson et Johnson en raison de rapports faisant état de caillots sanguins « rares mais graves ». Le tweet critiquant l’Ivermectine « Vous n’êtes pas un cheval. Vous n’êtes pas une vache. Sérieusement, vous tous. Arrêtez », a effacé celui sur les dangers du vaccin, avec 23 millions de vues et 11 000 nouveaux abonnés. Son auteur (félicité par la hiérarchie), Brad Kimberly, (directeur des médias sociaux du Bureau des affaires extérieures de l’agence), écrivait le 23 août à Erica Jefferson, commissaire associée aux affaires extérieures de la FDA : “Pour le moment, c’est le message le plus populaire que nous n’ayons jamais eu sur Twitter. Je dis” maintenant “parce que l’approbation vax est sur ses talons … un peu comme une course de chevaux.” Cette dernière écrivait dans un autre mail : “Je suis reconnaissante que l’équipe de l’OEA soutienne avec enthousiasme cette objectif et en particulier, je tiens à remercier Brad, Chris et Sandy, pour s’être mobilisé s rapidement vendredi soir et samedi matin pour créer un moment viral unique à un moment aussi critique pour l’image de la FDA et dans notre lutte contre le Covid-19. ”
Des médecins ont porté plainte contre ce tweet et les entraves à la prescription d’ivermectine, qui aurait pu sauver des vies. Ce procès historique a été intenté contre la FDA par trois médecins, Mary Talley Bowden, Paul Marik et Robert Apter, et est passé en Cour d’appel le 8 août 2023. Une partie de ce procès contre la FDA était spécifique aux allégations frauduleuses et illicites faites par l’agence à l’encontre de l’Ivermectine.
La défense des avocats de la FDA est époustouflante, la FDA se débine en prétendant qu’elle n’a jamais interdit la prescription d’ivermectine, et que les médecins étaient libres de prescrire. Effectivement recommandation n’a pas force de loi, mais elle a exercé une pression considérable sur l’ensemble du corps médical et des pharmaciens pour qu’ils ne prescrivent ce médicament sous aucun prétexte. Cela a entraîné toute une chaîne d’actions anti ivermectine et de poursuites contre les prescripteurs.
Nous avons un peu la même situation en France, avec l’ANSM qui affirme que l’ivermectine ne fait strictement rien, tant en curatif qu’en prophylaxie, même quand 100% des 18 publications mondiales en prophylaxie prouvent le contraire. Les CPAM, les ARS, l’Ordre s’appuient sur ces affirmations très discutables, aidées par une partie de la communauté scientifique qui a réalisé des études douteuses : hors indication (traitements non précoces), et avec des populations jeunes, sans risque, qui guérissent sans traitement pour constater le peu de différences, contrairement à des études sur de vrais patients à risques comme celles de Pierre Loué ou de Charlotte Bernigaud. Le tout publié dans des revues “à comité de lecture”, financées par l’industrie pharmaceutique, qui se sont empressées de les publier dans le cadre d’un effort coordonné visant à discréditer l’ivermectine. L’ANSM s’est protégée en écrivant contrairement à la FDA : « vous pouvez prescrire »,ce qu’ignore ceux qui poursuivent avec acharnement les prescripteurs, encore mi-2023.
Non seulement la FDA dit maintenant « ce n’est pas moi, c’est eux qui n’ont pas voulu prescrire », mais son avocate affirme qu’elle ne peut être tenue pour responsable de ses recommandations, jouissant d’une “immunité souveraine” et ne peut être tenue pour responsable de déclarations si elles sont mal interprétées, mais aussi si elles sont trompeuses !
Dans les interventions (que l’on peut trouver ici) devant la Cour d’Ashley Cheung Honold, avocate de la FDA , dans l’extrait 4 on apprend que même si les déclarations de la FDA sur l’ivermectine étaient partiellement trompeuses, l’agence n’est pas responsable de la perte du non emploi par les médecins.
Dans l’extrait 5 on apprend que la FDA a à sa tête des responsables politiques, tenus de rendre des comptes, et donc qu’elle peut prendre des décisions politiques et non scientifiques, et que ce n’est pas le rôle des tribunaux de vérifier les déclarations scientifiques de la FDA !
Dans l’extrait 3, quand la juge demande si les opinions peuvent êtres scientifiques ou pas du tout, la réponse est : “Il n’y a rien dans les multiples sources d’autorité que j’ai citées qui exige que la FDA passe par une quelconque procédure formelle”. Nous avons eu la même attitude avec l’ANSM, quand elle était censée donner un avis sur une autorisation. Nous avons demandé comme la loi l’exige le compte rendu des réunions ayant conduit à un refus, on nous a répondu qu’il n’y avait pas eu de réunion. On ne sait pas qui a décidé, ni en fonction de quels critères. Il s’agit donc simplement de l’opinion de l’ANSM, sans savoir de qui, médecin ou politique. La transparence voulue par la loi à la création de l’ANSM, suite au scandale du Médiator, n’a pas été respectée. Et pour cause, il ne fallait pas que l’on puis discuter de leurs arguments, sans doute parce qu’ils sont… discutables.
Après s’être félicité de l’efficacité de la campagne de dénigrement, devant le risque de condamnation pour perte de chance des malades, dire « vous auriez pu prescrire et ne pas nous écouter, s’il y a des conséquences vous êtes responsables, pas nous », est inacceptable quand des millions de morts étaient en jeu. Ces propos, qui sont un aveu, devraient conduire à la dissolution de ces organismes qui ont fait le contraire de ce pourquoi ils ont été créés : protéger les populations. L’AFSSAPS a été dissoute pour les mêmes raisons, la création de l’ANSM n’a rien changé, face à la puissance financière de l’industrie pharmaceutique, dont la survie et le bien-être passe avant celui des patients.
PS : Suite à la mise en ligne du billet, Pierre Jean Guillausseau m’envoie le « même billet », traduit ici, dans le même esprit, fait par un américain.