Dans le paysage intellectuel où la confusion et la désinformation s’entremêlent, il est parfois difficile de repérer les voix éclairées qui dévoilent la réalité derrière les idéologies liberticides qui gagnent du terrain. Cependant, la psychologue et philosophe de renom, Ariane Bilheran, nous guide à travers les méandres de cette énigme historique : comment des individus a priori bien-intentionnés se laissent-ils séduire par des régimes autoritaires et s’impliquent-ils dans la maltraitance infligée aux populations sous prétexte de « bien commun » ?
Lors d’une récente conversation (voir vidéo ci-dessous) avec Jean-Dominique Michel, Ariane Bilheran a livré des clés de compréhension pour dévoiler le processus qui pousse certains à adhérer à des idéologies qui vont à l’encontre de leurs valeurs fondamentales. Elle met en lumière la dichotomie entre l’apparente bienveillance des intentions et les conséquences désastreuses de l’adhésion à des régimes et des systèmes liberticides.
L’une des caractéristiques de cette adhésion paradoxale est illustrée par la déclaration : « Nous devons accepter les harcèlements résultant des mesures sanitaires – c’est pour notre bien ! » Cette assertion déconcertante, qui semble justifier des mesures intrusives au nom du bien commun, révèle le brouillage des valeurs et des perceptions qui peut se produire lorsque les individus sont confrontés à des pressions psychologiques et sociales.
Ariane Bilheran, qui possède à la fois une expertise en psychopathologie et en philosophie politique, offre une perspective unique sur cette dynamique complexe. Elle examine la façon dont des manipulations subtiles, des mécanismes de perversité et des stratégies de coercition peuvent amener des individus à se rallier à des régimes oppressifs, tout en croyant sincèrement œuvrer pour le bien collectif. Elle souligne que le chemin vers l’adhésion à de telles idéologies n’est pas tracé uniquement par des facteurs individuels, mais résulte souvent d’une combinaison complexe de traumas infantiles, de manipulations subtiles et d’influences sociales.