La caste au pouvoir accélère tous azimuts dans la mise en place de la tyrannie. Dans notre précédent briefing, nous vous avons montré comment Emmanuel Macron prévoyait un renforcement des mesures de contrôle et de contrainte sur la société française. Aujourd’hui, Eric vous a expliqué comment l’OTAN avait l’intention de prendre le contrôle de l’information. Ce soir, nous revenons sur la poussée liberticide de l’Union Européenne. Histoire de prendre date à un peu moins d’un an des élections européennes.
On apprend ce lundi 10 juillet que le ministre français en charge du numérique, Jean-Noël Barrot, et son homologue allemand Markus Richter ont lancé les travaux sur le portefeuille d’identité numérique européen. Si l’on en croit le site Euractiv :
“Les ministres français et allemands du numérique (…) ont participé lundi (10 juillet) au lancement à Paris des travaux du consortium POTENTIAL qui doivent aboutir d’ici 2025 au déploiement d’un portefeuille d’identité numérique européen”
Le voile est soudain levé sur les agissements de la Commission Européenne
Instruisons-nous, puisque les porteurs du “Grand Reset” européen se cachent de moins en moins : “Le consortium de projets POTENTIAL est co-présidé par la France et l’Allemagne. POTENTIAL est, avec EWC, DC4EU et NOBID, un des 4 consortiums européens lancés par la Commission européenne pour tester des cas d’usages du futur portefeuille numérique européen. Un total d’un peu plus de 90 millions d’euros a été alloué à ces différents projets de portefeuille numérique, dont la moitié est financée par le budget de l’UE.“
Mais le meilleur est à venir (c’est nous qui soulignons) : “Tous les pays membres de l’UE, plus la Norvège, l’Islande et l’Ukraine participent à un ou plusieurs consortiums“. Et si vous vous frottiez les yeux, l’article vous confirme que vous ne rêvez pas : “Composé de 144 participants, ce consortium rassemble des organisations publiques et privées de 20 États, dont l’Ukraine et 19 membres de l’UE“.
Enfin, terminons avec cette touche macroniste au tableau : “Anne-Gaëlle Baudouin, directrice de l’ANTS et du programme France Identité numérique a expliqué à EURACTIV certains cas d’usages sur lesquels la France allait être force de proposition, car a déjà développé des projets similaires. En ce qui concerne l’accès aux services gouvernementaux, elle a rappelé l’existence de FranceIdentité, qui permet de prouver son identité en ligne, qui permettra d’ici les élections européennes de 2024 « de faire sa demande de procuration de vote de manière totalement dématérialisée ».
Numérique, Ukraine, vote électronique ! Quel beau cocktail! Comment mieux démontrer l’enchevêtrement des sujets, qui tisse une tunique de Nessos pour faire mourir à petit feu la démocratie française?
Retour sur le Digital Service Act
Comme nous vous l’avons indiqué à plusieurs reprises, l’un des textes les plus liberticides est le Digital Services Act. Apparemment mis en place pour protéger les Européens contre les GAFAM, le DSA est en fait un instrument de tyrannie, comme le montre le comportement récent de Thierry Breton :
+ Alors qu ‘Elon Musk a ramené une vraie liberté d’expression sur Twitter, Thierry Breton a menacé l’industriel américain, de censurer Twitter, si des contenus ne plaisaient pas à la caste.
+ A propos des émeutes en France, le même Thierry Breton a déclaré : « Lorsqu’il y aura des contenus haineux, des contenus qui appellent par exemple à la révolte, qui appellent également à tuer ou à bruler des voitures, elles auront l’obligation dans l’instant de les effacer. Si elles ne le font pas, elles seront immédiatement sanctionnées »
A quoi peuvent servir les élections européennes
Évidemment, un constat s’impose : la Commission Européenne a depuis longtemps outrepassé les limites des compétences qui lui sont attribuées. C’est un constat qui peut être fait dans un grand nombre de domaines. On citera bien évidemment la santé publique, la crise du COVID-19 ayant permis à Bruxelles de s’emparer – avec le consentement des gouvernements – d’une compétence jusque-là purement nationale.
Citons un autre morceau d’anthologie, suite à une action de coordination de la Commission européenne, inédite, dans le domaine de la défense : “Le Conseil a adopté ce jour une mesure d’assistance d’un montant de 1 milliards d’euros au titre de la facilité européenne pour la paix (FEP), qui contribuera à renforcer encore la résilience de l’Ukraine et sa capacité à défendre son indépendance, sa souveraineté et son intégrité territoriale, et à protéger la population civile contre l’agression militaire menée par la Russie. La mesure d’assistance financera la fourniture aux forces armées ukrainiennes de munitions d’artillerie de 155 mm et, si une demande est présentée en ce sens, de missiles qui seront acquis conjointement par les États membres de l’UE auprès de l’industrie européenne de la défense.“
La “facilité européenne pour la paix” nouveau nom du bellicisme de l’UE. Orwell n’aurait pas imaginé mieux. On comprend que, récemment, dans un rare éclair de lucidité, on ait commencé à dire chez Les Républicains que pour mettre en œuvre une politique d’immigration un peu cohérente, il faudrait sortir du cadre de l’UE. En pleines émeutes dans les banlieues françaises, la Commission Européenne travaillait imperturbablement à un plan de répartition des “migrants” dans l’Union.
On comprend bien, donc quel est le premier enjeu des élections européennes : mobiliser l’opinion contre les projets liberticides de l’Union Européenne. La seule liste qui vaille serait une liste rassemblant tous ceux qui veulent défendre les libertés contre la contribution européenne au “Great Reset” – que j’appelle pour ma part “fascisme gris“.
La lutte contre Macron est prioritaire.
On comprend bien, cependant, que les élections européennes ne peuvent être qu’une pièce du puzzle. Le danger vient à la fois de l’UE, de l’OTAN et du niveau national. Ils sont enchevêtrés.
C’est bien pourquoi le combat politique prioritaire reste celui à mener contre Emmanuel Macron. Dans notre pays, il est la clé de voûte de l’édifice où se croise les différents arcs de l’architecture liberticide du “fascisme gris”: OTAN, UE, technocratie française.
Pour qu’un combat politique soit efficace, il ne doit y avoir qu’un seul adversaire à la fois. Emmanuel Macron doit assumer sa contribution à l’installation de la tyrannie transatlantique en France. Il doit être amené, par la seule convergence des luttes qui vaille, en ce moment, à remettre son mandat aux Français.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/07/11/lunion-europeenne-aussi-accelere-la-mise-en-place-de-la-tyrannie/