Célia Viale, co-présidente de l’association « Promenade des Anges », réclame mercredi 19 juillet sur franceinfo la mise en examen de Christian Estrosi, alors que le procureur de Nice a requis la requalification des faits en « homicides et blessures involontaires » dans l’enquête sur le dispositif de sécurité mis en place lors de l’attentat à Nice. L’attaque au camion avait fait 86 morts et plus de 400 blessés le 14 juillet 2016, sur la Promenade des Anglais. Le maire de Nice est pour l’instant placé sous le statut de témoin assisté.
« La partie instruction de Nice sur la sécurité fait partie de nos plus gros combats avec ‘Promenade des anges’. Pour beaucoup de victimes, ce volet est encore plus important que le volet terroriste parisien, parce que quand il s’agit de la sécurité, c’est un peu se faire trahir par son propre camp : on a passé trois mois et demi à Paris avec des parties civiles qui ont répété à longueur de temps qu’ils n’avaient pas vu de sécurité, qu’eux-mêmes se faisaient la réflexion de soir-là en arrivant sur la Promenade des Anglais« , explique Célia Viale, qui pointe du doigt « l’absence de dispositif sécuritaire« .
Selon elle, il s’agit du « métier » de Christian Estrosi « de gérer la sécurité d’un événement« . « Lors de son témoignage, qui a duré six heures, il a dit qu’ils étaient plus préparés à une attaque de type Bataclan. Ce n’est pas avec une soixantaine de policiers qu’il aurait été possible de faire quoi que ce soit« , ajoute-t-elle. « Les plots en béton, la mairie les avait, ça ne coûtait pas grand chose de les mettre« , détaille celle qui a perdu sa mère dans l’attentat.
Rappel !
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Des commentateurs qui ont appris à se méfier des explications officielles, tels que Peter Koenig et Stephen Lendman, ont soulevé des questions au sujet de l’attentat de Nice.
Il semble vraiment étrange qu’une personne seule conduisant un gros camion ait pu accéder à des zones sécurisées où les Français s’étaient réunis pour regarder les feux d’artifice commémorant la prise de la Bastille. Il semble aussi étrange que cet événement soit qualifié de terroriste lorsque la famille de l’auteur présumé soutient qu’il n’était pas du tout religieux et n’avait aucune motivation religieuse.
Le saurons-nous jamais ? Encore une fois l’auteur présumé est mort, ayant laissé complaisamment derrière lui sa carte d’identité.
Il semblerait qu’une des conséquences pour la France sera l’instauration permanente de l’état d’urgence. Cette mise au pas de la société servira également à la marionnette capitaliste Hollande pour évacuer les protestations contre l’abrogation des protections du droit de travail en France. Ceux qui protesteront contre la perte de leurs acquis si durement gagnés, seront ligotés par l’état d’urgence.
C’est incroyable de voir comme cette attaque a été commode pour le capitalisme mondial, qui est le principal bénéficiaire de cette nouvelle réforme du Code du travail par Hollande.
Les questions soulevées par Koenig et Lendman rappellent l’Opération Gladio, nom de code donné à une opération secrète de l’OTAN, mise en place par Washington après la Seconde Guerre mondiale en réponse à la crainte de l’Europe occidentale quant à une éventuelle invasion de celle-ci par l’Armée rouge. Initialement, Gladio consistait en la création de caches d’armes et d’une organisation devant mener la guérilla contre l’armée d’occupation soviétique.
Au lieu d’une invasion soviétique, la menace qui a émergé fut la popularité du Parti communiste en France et surtout en Italie. Washington craignait que des partis communistes ne gagnent suffisamment de voix pour former un gouvernement, que l’Empire de l’Europe occidentale – que les États-Unis dirigeaient – soit brisé et que ces gouvernements communistes s’alignent sur Moscou.
Par conséquent, Gladio a été utilisé contre les Partis communistes européens. Le service de renseignement italien en collaboration avec la CIA a commencé à commettre des attentats en Italie dans les lieux publics, comme dans la gare de Bologne où 285 personnes ont été tuées, mutilées ou blessées.
L’opérateur de Gladio Vincenzo Vinciguerra fut le premier à révéler l’existence de l’organisation lors de son procès de 1984 pour le bombardement de la gare de Bologne en 1980. Interrogé sur l’attentat de Bologne, Vinciguerra a déclaré : « Il existe en Italie une force secrète parallèle aux forces armées, composée de civils et de militaires, qui dans un but antisoviétique, organisent une résistance sur le sol italien pour contrer une agression russe […] Une organisation secrète, une super-organisation, avec un réseau de communication, des armes, des explosifs, et des hommes formés à les utiliser […] Une super-organisation qui, faute d’une invasion militaire soviétique qui pourrait ne jamais se produire, a eu pour tâche, au nom de l’OTAN, d’empêcher un glissement de l’équilibre politique du pays vers la gauche. C’est bien ce qu’ils ont fait, avec l’aide des services secrets officiels et des forces politiques et militaires. » (https://en.wikipedia.org/wik/Vincenzo_Vinciguerra)
Il a fallu attendre 1990, six ans plus tard, pour que le Premier ministre italien, Giulio Andreotti, reconnaisse officiellement l’existence de Gladio.
Le général italien Gerardo Serravalie commandait la participation italienne de Gladio dans la première moitié des années 1970. Wikipédia rapporte qu’il a déclaré que les responsables de la planification et de la coordination « étaient des officiers responsables des structures secrètes de la Grande-Bretagne, de la France, de l’Allemagne, de la Belgique, du Luxembourg, des Pays-Bas et d’Italie. Ces représentants des structures secrètes se rencontraient tous les ans dans l’une des capitales […] Aux réunions de ces stay-behind, des représentants de la CIA étaient toujours présents ». (https://en.wikipedia.org/wiki/Operation_Gladio)
Des années 1960 jusqu’au milieu des années 1980 il y eut beaucoup d’attentats à la bombe avec de nombreuses victimes civiles. Vinciguerra a déclaré: « On était censé attaquer des civils, des femmes, des enfants, des personnes innocentes en dehors de l’arène politique, pour une raison simple : forcer le public italien à se tourner vers l’État, vers le régime et demander une plus grande sécurité… Telle était la logique politique derrière tous les attentats. Ils restent impunis parce que l’État ne peut pas se condamner. » (https://www.youtube.c om/watch?v=vaMUbCpaRyc).
Les attentats ont été imputés à des groupes terroristes communistes, tels que les Brigades rouges et la bande Baader-Meinhof [en Allemagne], des groupes qui auraient pu être réels ou des couvertures inventées par les services secrets pour discréditer les partis communistes européens.
En 1984, le juge Felice Casson a rouvert une enquête vieille de 12 ans qui concernait une voiture piégée à Peteano, en Italie. Le juge a conclu que l’affaire avait été falsifiée et le blâme jeté sur les Brigades rouges, mais en fait avait été le travail des services secrets militaires, Servizio Informazioni Difesa (SID) en conjonction avec Ordine Nuovo, une organisation d’extrême-droite créée ou cooptée par Gladio. Le responsable de la police qui a falsifié l’enquête a été condamné à la prison. L’enquête du juge Casson a conclu que le bombardement Peteano faisait partie d’une série d’attentats menés par Gladio, qui comprenaient l’attentat de Milan, à la Piazza Fontane, ayant tué 16 personnes et blessé 80, et l’attentat à la bombe à Bologne en 1980 qui a fait 85 morts et 200 blessés.
Sur la base des révélations italiennes, les gouvernements belge et suisse ont entrepris des enquêtes sur les Opérations Gladio dans leurs pays. Le gouvernement des États-Unis a nié toute participation aux attentats. Cependant, la recherche du juge Casson dans les archives des services secrets militaires italiens a mis au jour des preuves de l’existence du réseau Gladio, et le reliait à l’OTAN et aux États-Unis. (https://wikispooks.com/wiki/Operation_Gladio)
Les peuples occidentaux dont les démocraties ont dégénéré en ploutocraties sont vaccinés contre la croyance que le gouvernement pourrait tuer ses propres citoyens. Clairement ils ont à apprendre concernant l’Opération Gladio.
L’Opération Gladio serait-elle encore bien vivante ? Les événements terroristes d’aujourd’hui sont rejetés sur les musulmans plutôt que sur les communistes. Est-il possible que les attentats terroristes en France et en Belgique soient des Opérations Gladio ?
Addendum :
Cette grande collection de photos dans le Daily Mail du Royaume-Uni sur l’attentat de Nice (http://www.dailymail.co.uk/news/article-36 91019/Several-people-injured-truck-c rashes-crowd-Bastille-Day-celebratio ns-Nice.html) ne semble pas montrer le sang dans les rues où le carnage est censé avoir eu lieu, ou le sang associé aux corps qui ont été photographiés. Le camion blanc signalé comme ayant été l’arme du crime ne semble pas porter des traces de sang ou être endommagé. Un collègue avait une fois heurté un cerf, sa voiture a été totalement esquintée. Comment peut-il y avoir 186 personnes touchées et aucun dommage au camion ? En outre, parmi les reportages il y a une vidéo d’un policier exposé aux tirs à quelques mètres de la cabine du camion. Pour que la police s’expose devant un fou, signalé armé, cela implique que soit il n’était pas armé, soit que la cabine du camion était vide. Pourquoi la police n’a-t-elle pas ouvert la porte pour le saisir, ou s’il était armé, attendu qu’il épuise ses munitions ? Dans tous ces attentats, l’auteur présumé est toujours abattu. Il est à noter également qu’il y a déjà, très tôt, les noms et les photos des victimes, ainsi qu’une biographie de l’auteur. Comment est-il possible que tant de photos de tant de personnes différentes soient si rapidement collectées et tellement d’informations recueillies à propos de l’auteur ? Les médias ne posent jamais aux autorités publiques de telles questions, ni ne fournissent de réponses. Il semblerait que l’histoire ait été préparée et prête à être déclenchée quand l’événement s’est produit, et que ce sera tout ce que nous n’obtiendrons jamais.
Et que faisons-nous de ceci : (http://www.globalresearch.ca/the-par is-bataclan-terror-attack-six-french-mi litary-were-present-instructed-not-to-i ntervene-people-died/5534527). Pourquoi des soldats français armés sur place, susceptibles d’arrêter le carnage au Bataclan, ont-ils reçu l’ordre de se retirer ?
Paul Craig Roberts a été Secrétaire-adjoint du Trésor chargé de la Politique économique et rédacteur associé au Wall Street Journal. Il contribue à Business Week, Scripps Howard News Service, et Creators Syndicate. Il a eu plusieurs postes universitaires. Ses articles sur internet ont suscité un intérêt mondial. Ses derniers livres sont : The Failure of Laissez Faire Capitalism and Economic Dissolution of the West, How America Was Lost, andThe Neoconservative Threat to World Order.
Traduit par Alex Moumbaris, relu par Marie-José Moumbaris pour le Saker Francophone
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