Dans un effort pour réduire la dépendance des pays membres des BRICS vis-à-vis des institutions financières mondiales, les BRICS testeront en 2024 les échanges entre les pays membres en monnaies nationales via le système commun BRICS Pay. Les projets pour créer une monnaie unique seront également testés, selon un responsable financier des BRICS.
Le système commun de paiement BRICS Pay devrait être testé dans les 12 mois qui viennent, a déclaré ce 15 juin un responsable du Conseil des affaires des BRICS, lors du Forum économique international de Saint-Pétersbourg (SPIEF).
Des spécialistes financiers de cette instance « prévoient de mener une série d’expériences avec des paiements en monnaies nationales des BRICS dans le cadre du projet BRICS Pay », a précisé Valery Belyakov, président de la partie russe du Groupe de travail sur les services financiers au sein dudit Conseil des affaires.
De plus, ce groupe testera « plusieurs conceptions pour créer une monnaie unique des BRICS pour les échanges transfrontaliers dans le cadre de contrats d’approvisionnement », a-t-il fait savoir.
Mission du dispositif
La création du système de paiement BRICS Pay vise à améliorer l’infrastructure financière, à simplifier les procédures de paiement et à réduire la dépendance des pays membres des BRICS vis-à-vis des institutions financières mondiales. Il protégera par ailleurs le bloc des émergents de la concurrence non économique, selon le spécialiste.
L’idée de cette plateforme commune pour les paiements de détail et les transferts dans les pays membres a été introduite en 2018. Fin mai, le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Ryabkov a déclaré que les pays des BRICS travaillent toujours sur la mise en œuvre de BRICS Pay.
Les BRICS englobent cinq pays, le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud. Plusieurs d’autres États, dont l’Algérie, l’Égypte, l’Argentine et l’Iran ont déposé officiellement leurs candidatures. Une vingtaine d’autres notamment la Tunisie, le Sénégal, la Turquie, l’Arabie Saoudite ou encore l’Indonésie songent à faire partie du bloc.