Selon les résultats portant sur plus de 99,85% des bulletins, le chef de l’Etat a obtenu 52,16% des suffrages contre 47,84% au candidat social-démocrate Kemal Kiliçdaroglu.
Klaxons, drapeaux et pétards. Les résultats quasi définitifs viennent à peine de tomber, ce dimanche 28 mai aux alentours de 20h00, et une foule hystérique est déjà rassemblée devant le QG de l’AKP, à Istanbul. Elif, 24 ans, est venue en famille, enveloppée dans une large banderole à l’effigie d’Erdogan pour fêter « la grande victoire », celle d’un homme « invincible », dont l’image, soudain, apparaît sur un écran géant.
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Très vite, le ton s’enflamme et le discours devient revanchard et moralisant. « CHP, HDP (en référence aux deux principaux partis d’opposition) et tous les autres sont pro-LGBT. Mais les LGBT ne peuvent nous infiltrer. Nous allons renaître. La famille est sacrée. La violence contre les femmes est interdite », lance-t-il sous un déluge d’applaudissements. Dans la foule, fanions de l’AKP – son parti au pouvoir depuis vingt ans – et doigts formant le signe des « loups gris » – symbole de ses alliés ultranationalistes – gesticulent au-dessus des têtes dans une troublante chorégraphie. « Vous, les Occidentaux, pensiez que nous étions finis. Détrompez-vous, nous sommes encore plus forts qu’avant », prévient un homme en casquette à l’attention d’un petit groupe de reporters étrangers.
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En Turquie, la victoire d’Erdogan tétanise la communauté LGBTQ+
Pendant sa campagne, Erdogan n’a jamais manqué d’attaquer la communauté LGBTQ+, assurant qu’« aucun LGBT ne peut être le produit de cette nation ».
Tout au long de la campagne, il les a insultés, utilisés pour attaquer l’opposition et l’accuser de vouloir détruire les valeurs familiales qu’il porte au pinacle : la réélection dimanche 28 mai en Turquie du président islamo-conservateur Recep Tayyip Erdogan effraie la communauté LGBTQ+ qui craint de se voir visée, y compris physiquement, en raison de ses orientations sexuelles.
« J’ai réellement peur. Je ne pouvais déjà pas respirer avant et maintenant, ils vont essayer de m’étrangler », s’inquiétait samedi Ilker Erdogan, un étudiant de 20 ans interrogé par l’AFP à la veille du scrutin dans le quartier de Kadiköy, sur la rive asiatique d’Istanbul.
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« Aucun LGBT ne peut être le produit de cette nation ! »
« Je suis né et l’AKP était déjà au pouvoir. Depuis ma naissance, j’ai ressenti la discrimination, l’homophobie et la haine. Les fonctionnaires, les enseignants, les directeurs, les employés de l’école m’ont fait ressentir cette haine », reprend Ilker Erdogan.
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