Après une première apparition dans le cortège contre la réforme des retraites, jeudi 23 mars, le syndicat Force ouvrière de la police municipale a renouvelé son appel à la grève pour la journée de mardi. La situation est par ailleurs très tendue avec la mairie de Lyon, leur employeur.
«Un ras-le-bol généralisé qui se transforme en colère». À Lyon, les policiers municipaux ont rejoint le cortège des manifestants contre la réforme des retraites, jeudi 23 mars, à l’appel du syndicat Force ouvrière (FO). Une source syndicale annonce «un suivi important notamment chez les opérationnels de terrain», sans avancer de chiffres. Ils réitéreront leur action mardi prochain, un préavis de grève ayant été déposé toujours par FO. «Nous sommes des fonctionnaires, nous sommes disciplinés et nous n’irons évidemment pas semer le désordre mais nous attendons des réponses à nos questions», lance ainsi Bertrand, délégué général FO police municipal à la ville de Lyon.
Parmi ces questions figure surtout une demande, nationale, de profiter du dispositif dit des 1/5e qui existe dans la police nationale. Il permet un calcul avantageux des annuités par une bonification d’un an tous les cinq ans de cotisation. «Nous avons les mêmes risques, les mêmes missions mais ne sommes pas considérés», déplore le syndicaliste.
«Climat de défiance»
Le mouvement a aussi été suivi à Strasbourg notamment. Mais à Lyon, la mobilisation reprend aussi sur les braises de la tension avec la mairie, qui n’est pas vraiment retombée depuis plusieurs mois. Les policiers demandent le rehaussement de l’indemnité d’administration et de technicité, ainsi que des renforts d’effectifs dans un contexte de pénurie de policiers municipaux et de concurrence entre les municipalités sur les conditions de travail offertes. «Il y a un fort climat de défiance de l’exécutif municipal avec des sanctions et des enquêtes administratives qui se multiplient qui nous donnent le sentiment d’être abandonnés», selon Bertrand.
Si tous les grévistes ne viendront pas forcément grossir le flot de manifestants mardi, en raison de la présence de groupes antifas, selon le syndicaliste, ils pourraient manquer à leurs collègues de la nationale. Les policiers municipaux n’ont pas le droit de participer aux opérations de maintien de l’ordre, mais ils sont présents en périphérie, pour bloquer certaines rues par exemple et fluidifier la circulation.