Un gouvernement est un système qui contrôle un vaste ensemble énergétique sur la zone de sa juridiction nationale. Ce contrôle couvre les nombreux êtres humains qui vivent dans ce secteur d’espace-temps ainsi que les sites naturels, la faune et la flore, mais aussi les aspects spirituels plus subtils qui sous-tendent tous ces éléments vivants.
Par son autorité, l’Etat impose l’ordre, la sécurité et les autres fonctions organiques de la nation. Ce pouvoir s’effectue par l’administration, qui dans un Etat laïc, fixe le rythme et le rituel de la vie collective. L’administration agit comme une sorte de prêtrise laïque qui administre les sacrements et décrète les pénitences.
Un autre système de gouvernement
Lorsqu’un groupe de personnes idéalistes ou spirituelles projette de s’émanciper des règles et des croyances communes qui sont en usage dans une zone nationale, elles doivent d’abord élaborer un nouveau système de croyances et de lois. Il leur faudra créer au sein de la zone nationale un autre système gouvernemental, qui pour durer, devra concentrer en lui tous les aspects d’un gouvernement normal, avec ses systèmes d’organisation, de décision, de protection, de survie et de production.
Ce groupe doit refléter les lois universelles qui sont à l’origine de tout organisme vivant.
Un collectif social ou spirituel ne peut échapper à ces lois. Si ce groupe ne répond pas à un minimum de lois élémentaires en ce qui concerne la cohésion d’un système de vie, il ne peut durer, et il demeure à l’état d’idée ou de rêve.
Un groupe qui désire s’émanciper d’un collectif social qui est soit obsolète, destructeur ou répressif, doit assumer sa responsabilité auto-gouvernementale, ce qui l’oblige à vivre dans deux systèmes durant l’incarnation physique : l’ancien ordre qui fixe les règles sociales extérieures et le nouvel ordre qui s’en détache pour aller vers son autonomie spirituelle et éventuellement vers une autarcie physique – ce qui est très difficile à réaliser mais deviendra nécessaire à l’avenir.
Un Etat de droit offre la sécurité pour les corps et la liberté de conscience pour les âmes.
Mais il n’en est jamais vraiment ainsi car l’Etat et l’Eglise sont rarement en équilibre, l’un désirant toujours imposer sa volonté à l’autre. Toutefois, un consensus préserve le citoyen d’une trop forte pression de l’un ou l’autre, qui sortant de son domaine, cherche à contrôler à la fois les corps et les âmes.
Les besoins créatifs et fonctionnels
Un groupe en voie d’émancipation doit disposer de tous les éléments allant de l’organisation matérielle à la vie de la conscience, sinon il sera récupéré par l’ordre établi sur les zones où il n’a rien construit.
Ce groupe doit devenir son propre gouvernement et sa propre autorité spirituelle. Il doit pourvoir aux besoins créatifs et fonctionnels de ses membres, sinon il demeure dépendant du vieux système qui continue à le nourrir et à lui imposer son rythme et son rituel. La plupart des communautés idéalistes ont échoué parce qu’elles n’ont pas envisagé que l’émancipation devait être totale, et que la condition de la libération est de viser un but de réintégration dans l’univers, et pas seulement de vivre un projet idéaliste terrestre où tout se transforme continuellement en son contraire.
L’univers ne traite qu’avec des organismes constitués et qui ont démontré leur capacité de s’organiser et de survivre de manière autonome. Il est donc nécessaire de satisfaire à toutes les conditions pour générer un tel organisme, à partir d’une haute idée spirituelle jusqu’au plan vital.
Il ne faut rien laisser dans le vague, et le premier travail d’un tel groupe est de s’organiser et de s’équiper comme un équipage qui partirait en mer. Ici l’équipage devra choisir son gouvernement. Car un groupe désirant être pris en compte par l’univers doit disposer d’un système de gouvernement organique, ce qui est la fonction d’un conseil des ministres sous tous les régimes. Un conseil des ministres qui se réunit est le signe de la légitimité sous n’importe quel régime, car à cet instant ce conseil est représentatif dans l’invisible comme étant le miroir de la nation et du peuple.
Par prudence, le groupe en voie de structuration et d’émancipation ne doit pas émettre de charge revendicatrice ou belliqueuse envers l’ordre établi dont il commence à s’extraire. Il ne doit rien demander ni devoir – rendre à césar ce qui lui appartient – mais respecter simplement le jeu des protocoles administratifs, financiers et politiques de la zone physique où il a son campement.
Le système de puissance d’un Etat est considérable et écrasant. Il ne faut donc pas provoquer sa prêtrise administrative, qui ne cherchera pas à faire des problèmes gratuitement, par goût du moindre effort.
Une légitimité spirituelle
Pour échapper à l’éventuelle pression du gouvernement en place et de l’ordre social où l’on est physiquement inscrit, il faut se placer spirituellement et énergétiquement sur un plan supérieur. Si l’on a une démarche spirituelle authentique, ce positionnement est la moindre des choses. Si l’on tente de mener des activités au même niveau que l’ordre social et culturel environnant, on risque de se retrouver en position de rivalité avec le gouvernement en place. Celui-ci peut alors traiter le groupe comme un dissident dangereux, une faction antisociale ou subversive.
Mais si l’on parvient à mener des activités à un niveau au-dessus de celles de l’ordre établi, alors, les circuits universels qui enregistrent et traitent les organisations nationales vont pouvoir se brancher librement sans interférence avec les systèmes dont on veut s’extraire. Une parole dit : « Dieu ne s’occupe pas des personnalités » ce qui signifie que les lois universelles ne traitent qu’avec des collectifs représentatifs. Il faut donc devenir une nation et un gouvernement à part entière pour être pris en compte régulièrement par l’univers. Ce fait est simple mais sans doute difficile à comprendre par les utopistes et les idéalistes qui, n’ayant pas connaissance des lois universelles, ont tenté de s’arracher au vieux système sans avoir de légitimité spirituelle. Ils n’ont donc pas été repérés ni pris en compte par manque d’un branchement effectif avec les circuits spirituels qui traitent les organismes appelés à être enregistrés dans l’univers. Ces circuits de réglementation universels sont impersonnels et ne négocient pas avec les personnalités individuellement, mais seulement avec des systèmes organiques à même de survivre – et de se mouvoir comme des vaisseaux sur la mer universelle.
Se connecter aux intelligences opératives universelles
Si un groupe réunit les justes conditions, à partir de son autonomie gouvernementale, sans se laisser reprendre par le système social ambiant, tout en ayant élevé son taux vibratoire au-dessus de ce que le système ambiant peut capter, alors, l’intelligence universelle sera agissante à travers les relais angéliques électromagnétiques qui traitent les opérations de réintégration spirituelle. Il faut considérer tout cela de manière scientifique.
Les intelligences opératives universelles pourront élever le système vibratoire du nouveau groupe naturellement, en l’alimentant en énergie supérieure, et en le guidant sur les voies de retour vers le cœur de l’univers.
Pour se maintenir durant l’incarnation physique dans la zone où l’on doit nécessairement résider, il faut maintenir une relation diplomatique avec l’environnement et négocier continuellement pour se maintenir dans une juste orientation spirituelle.
C’est pourquoi, il est impératif que les membres du groupe soient sur la même fréquence, et qu’il n’y ait pas de tiraillements idéologiques ou philosophiques.
La difficulté est de réussir à faire fonctionner un système différent dans une zone étrangère régie par d’autres codes. Il est donc important de disposer extérieurement d’un réseau matériel faisant office de protection au cas où l’environnement deviendrait inquiet à cause de l’élévation du taux vibratoire du groupe. L’histoire a montré que les cathares étaient entourés d’un cercle de seigneurs occitans dévoués à leur cause, ce qui représentait une force matérielle protectrice qui était comme un bouclier préservant leur travail spirituel intérieur. Mais, lorsque le blindage de la population et la noblesse fidèle au catharisme fut anéanti lors de la croisade, les cathares devinrent vulnérables et furent exterminés.
Si l’on ne dispose pas de biens matériels, on peut toujours s’en passer dans la vie individuelle mais dans la vie d’un groupe qui veut parvenir à l’autonomie optimale cela est difficile. Une communauté ne vit pas à l’hôtel. Par contre, il ne faut pas trop s’extérioriser en activités diverses ou en possessions. La dernière heure des Templiers sonna le jour où le roi de France convoita leur biens.
A l’opposé, un groupe qui élève son niveau vibratoire sans s’entourer d’un cercle protecteur matériel suffisant, pourra enregistrer des réactions brutales de la part d’un environnement perturbé par la force spirituelle qui a été soulevée et que cet environnement ne peut intégrer dans ses registres ordinaires. Dans ce cas la fonction des biens matériels est de faire tampon, car les coups atteignent d’abord la structure lourde.
C’est pourquoi il faut s’ORGANISER concrètement, contrairement à la propagande new age qui veut enfermer l’individu dans un réseau collectif virtuel où il n’a plus aucun pouvoir.
Il est amusant d’entendre les nouilles-ageux individualistes se vanter de n’appartenir à aucun groupe. Ils démontrent ainsi qu’ils sont les prisonniers inconscients de la grande secte globale.
Nous espérons que les communautés de bonne foi vont découvrir qu’elles pourraient très bien s’organiser en une fédération de nations libres, et que de nombreux individus isolés vont se regrouper pour générer une force alternative véritable.
Joël Labruyère (Texte inspiré d’une communication transmise par JP Appel-Guéry dans la « Science Unitaire de l’Intra-Univers« . Chapitre 100 : « Incarnation sur une planète déconnectée », p. 445 – version intégrale, Ed. Transtar.)
Source : Bouddhanar