Au fil des jours, le macronisme démontre combien il est porteur d’extrémisme et de négations des libertés fondamentales pour satisfaire les lubies d’une bourgeoisie arrogante et médiocre intellectuellement. L’actualité vient de nous en donner deux nouveaux exemples. La France est ainsi devenue le dernier pays européen à refuser la réintégration des soignants suspendus. Et la plate-forme Rumble vient de suspendre sa diffusion en France, après que le gouvernement lui a demandé de censurer certains comptes dissidents. Une sorte de folie autoritaire s’est emparée de notre pays, un extrémisme qui nous isole sur une scène internationale pourtant « occupée » par l’idéologie assez peu nuancée du mondialisme.
J’ai repris cette cartographie du Parisien, journal subventionné appartenant à Bernard Arnault, donc peu suspect d’inclination anti-macroniste. Comme le montre la carte, la France et la Grèce sont désormais les pays les plus sévères en matière de vaccination obligatoire des soignants. L’Italie de la “fasciste” Meloni vient d’abandonner cette mesure imposée par le mondialiste Mario Draghi, ancien patron de la BCE (qu’il a mise au bord de la ruine, au passage).
En France, le gouvernement refuse avec obstination d’envisager le sujet. Cet été, un an jour pour jour après les annonces d’Emmanuel Macron sur le passe vaccinal, Olivier Véran avait écarté l’hypothèse d’une réintégration des soignants.
Pourtant, les besoins des hôpitaux en personnel formé sont criants. Rappelons qu’on estime à plus de 10.000, peut-être 15.000, le nombre de soignants qui ont fui l’hôpital public pour échapper à l’injection forcée. Nous avions, l’an dernier, annoncé que cette mesure désorganiserait l’hôpital. Et c’est précisément ce qui s’est produit, même si une intense propagande abêtissante le nie.
Ces estimations sont corroborées par les chiffres en circulation de-ci de-là. Ainsi, les hôpitaux publics utiliseraient aujourd’hui 12.000 médecins intérimaires. Les besoins de recrutement deviennent une obsession… mais se heurtent au manque de main-d’oeuvre.
L’intolérance de la macronie à l’oeuvre
Le recours au principe de réalité imposerait, logiquement, que la macronie se rallie aux politiques adoptées hier : celle de la levée de l’obligation vaccinale dans les hôpitaux, et de la réintégration des soignants suspendus désireux de reprendre leur emploi.
Mais les forces extrémistes au sein de la macronie qui s’opposent à cette mesure de bon sens donnent de la voix. C’est par exemple le cas de Mathias Wargon, médiatisé depuis que son épouse a occupé des postes ministériels, qui mène une guerre sans merci contre les non-vaccinés :
Alors tous les dingos qui parlent des troubles menstruels dont ils n’avaient rien a branler quand c’était pas le vaccin viennent m’interpeller. Ils feraient mieux de lire le rapport de l’ANSM. https://t.co/ol6IVpwhSL— Mathias Wargon (@wargonm) October 28, 2022
Mathias Wargon incarne à la perfection cette morgue macroniste fondée sur l’impunité : il est, par principe, impossible qu’un macroniste se trompe et qu’il reconnaisse son erreur. Il est forcément attaqué par des complotistes qui déforment ses propos ou ne comprennent rien à la réalité. Cette vision binaire et simpliste du monde explique très largement les clivages de plus en plus tendus en France. La bourgeoisie macroniste expose avec gourmandise son mépris profond pour tout ce qui n’est pas elle, et utilise les moyens de l’Etat pour imposer son idéologie au mépris du droit.
La censure de Rumble : un aveu
Dans cet autoritarisme extrémiste, Macron s’est pris les pieds dans son propre tapis. Le Président a exigé de la plate-forme Rumble qu’elle suspende la diffusion des chaînes russes. Rumble est pourtant connue pour n’accepter aucune censure.
Préventivement, la plate-forme a donc décidé de ridiculiser Macron en suspendant toutes ses diffusions en France. Cette stratégie radicale souligne combien la France s’isole, avec Emmanuel Macron, qui une logique d’extrême centrisme.
Et c’est bien cette distillation de l’extrémisme au jour le jour qui nous gêne dans la macronie : tous ceux qui ont des divergences d’opinion avec le pouvoir sont immédiatement stigmatisés et bannis sous des prétextes farfelus : complotisme, populisme, extrémisme de droite. Combien de temps un régime, qui tient grâce à, bon an mal an, 30% de la population, peut-il fonctionner en excluant de son champ public les 70% restants ?
Le recours intense au 49-3 le montre s’il le fallait encore : il n’y a plus de débat politique en France, tant que le Président de la République le veut.
Nous faisons le pari que cet extrémisme se terminera tragiquement, tant il électrise le débat.
Source : Le Courrier des Stratèges