Des médecins albertains disent constater de plus en plus de patients ou de parents de patients réfractaires à accepter un don de sang provenant d’une personne vaccinée, en raison de préoccupations concernant les vaccins contre le COVID-19, et particulièrement les vaccins à ARN messager.
Ils tirent la sonnette d’alarme à propos du danger que cela pourrait représenter pour la vie de patients nécessitant une transfusion sanguine.
Obstétricienne spécialisée dans les naissances à haut risque au Centre médical Foothills à Calgary,Stephanie Cooper témoigne avoir eu récemment affaire à une patiente ayant refusé de consentir à une transfusion sanguine si elle provenait d’un donneur qui avait reçu le vaccin contre la COVID-19.
Choquée, la DrCooper a partagé un tweet sur l’incident. Sa publication a reçu de nombreuses réactions de professionnels de la santé racontant avoir fait face à des cas similaires.
« Je suis très inquiète à ce sujet », dit-elle, en notant que le Canada n’enregistre pas le statut vaccinal des donneurs.
Elle souligne le danger que représente cette résistance : Il n’y a pas le choix de recevoir du sang négatif au vaccin contre la COVID. Donc, en refusant le sang, cela signifie que vous mourrez.»
Des parents demandent du sang d’un donneur non vacciné
« Nous en voyons environ une ou deux fois par mois, à ce stade. Et l’inquiétude est bien sûr que ces demandes pourraient augmenter », s’alarme-t-il, en notant que des parents demandent du sang d’un donneur non vacciné pour leurs enfants, en particulier pour ceux nécessitant une greffe de moelle osseuse.
Vous devez vous rappeler que ces enfants sont immunodéprimés», et donc assez fragiles, lance-t-il à l’endroit des parents réfractaires.
Le Dr Sidhu, qui est également professeur agrégé à la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary, relève que certains adultes ayant refusé les transfusions sanguines ont pu être traités par d’autres moyens. Mais le vrai souci, ce sont les situations où la transfusion est vitale», prévient-il.
Désinformation intériorisée»
Pour Timothy Caulfield, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le droit et la politique de la santé à l’Université de l’Alberta, « il s’agit là du résultat direct de la propagation de fausses informations ».
Cela est basé sur l’idée que soit le sang est contaminé, soit le sang va leur transmettre la COVID-19. […] Donc, fondamentalement, ils ont adopté et intériorisé la désinformation associée aux vaccins contre la COVID-19», explique-t-il.
La Société canadienne du sang, qui dispose d’une section spéciale sur son site web consacré à cette question, a déclaré que la santé des patients est sa priorité absolue. Santé Canada n’a recommandé ni imposé aucune restriction sur l’utilisation des vaccins COVID-19 approuvés et le don de sang», rappelle-t-elle.
Avec les informations de Jennifer Lee