Face à la situation angoissante actuelle, on peut résumer les réactions les plus courantes en deux catégories:
1) c’est la faute aux gouvernements corrompus et malfaisants;
2) c’est la faute aux autres, les moutons inconscients/consentants qui entretiennent le système.
Les deux sont évidemment vrais mais il serait plus utile d’arracher une herbe sauvage dans son jardin que d’enfoncer ces portes ouvertes. Plutôt que se plaindre, il n’y a que deux alternatives: accepter ou changer.
Dans le privé, le changement a bien été étudié car c’est un facteur clé pour s’adapter aux besoins du marché. Il ne faut pas croire que changer coule de source, c’est tout un processus qui mobilise pas mal de ressources. Parmi les centaines de livres sur le sujet, il existe la méthode ADKAR (https://blog-gestion-de-projet.com/la-conduite-du-changement-de-projet/), acronyme qui résume bien les étapes du changement:
Awareness (conscience): en premier, il faut avoir conscience qu’un changement personnel et collectif est nécessaire pour mieux fonctionner. Ce premier point est déjà très problématique pour la majorité, qui considère que c’est aux autres de changer. Le gouvernement a également tendance à endormir la conscience des gens pour les maintenir sous son contrôle.
Desire (désir): il ne suffit pas d’être conscient des problèmes, il faut aussi avoir le désir de changer les choses. Donc de s’impliquer, de renoncer à certains conforts et de fournir des efforts… Beaucoup n’ont pas intérêt à ce changement car ils s’accrochent à leurs avantages acquis. Nous venons de perdre dans cette étape pas mal de monde.
Knowledge (connaissance): ensuite il faut savoir comment changer les choses, ce qui est loin d’être évident, chacun ayant son idée sur le sujet.
Ability (capacité): supposons qu’une idée soit acceptée par la majorité, encore faut-il avoir les moyens de l’appliquer. Les mondialistes ont ces moyens qu’ils ont patiemment construits pendant des décennies. Il faut de l’argent, de la communication, des formations, une infrastructure et des gens unis/déterminés qui œuvrent dans un but commun.
Reinforcement (réenforcement): c’est humain: il y a une résistance au changement et en pratique, on retombe facilement dans ses vieilles habitudes. Voilà pourquoi le changement est itératif, et doit être constamment supervisé pendant un temps pour s’assurer qu’il est atteint et durable.
Vous comprendrez aisément qu’il n’est déjà pas évident d’appliquer ces étapes pour une petite chose comme « arrêter de fumer », alors pour un changement global dans la société…c’est autrement plus complexe! Il ne faut donc pas s’étonner que rien ne change facilement, sauf dans le sens voulu par les mondialistes!
Je m’attarderai sur les deux premiers points, la conscience et le désir du changement.
Quasiment tout le monde a conscience que le monde ne tourne pas rond. Certains ne voient que des symptômes isolés et accidentels, d’autres voient la profondeur du mal dans toutes les couches de la société et un plan diabolique pour asservir l’humanité. Il y a une seule réalité objective mais des milliards de visions de cette réalité. Chacun développe au fil du temps, de ses connaissances, sa culture, son éducation et ses croyances une conscience particulière de la vie et de ses événements. Cette conscience sert à orienter et à optimiser sa vie en fonction des valeurs acquises. C’est ici qu’intervient le désir du changement qui peut être actif uniquement quand il participe aux valeurs de l’individu. Ce qui n’entre pas dans ses valeurs/intérêts est rejeté d’office. Ce filtre est une arme à double tranchant qui doit être maniée avec grande précaution car bien entendu elle nous protège mais elle peut également nous priver d’une expansion de la conscience et de nouvelles expériences enrichissantes dans la vie. Les croyances (religieuses ou non) déterminent les valeurs (positives ou négatives) qui servent à motiver l’investissement personnel dans un changement. Nous sommes tous composés d’un ensemble de croyances sur nous-même, les autres, la vie. Quelqu’un qui croit en l’Amour ne va pas développer les mêmes valeurs que quelqu’un qui croit en l’argent et le pouvoir. Enfin, ces valeurs dirigeront nos pensées et nos actions, même si nous n’en avons pas conscience.
Les valeurs et les croyances jouent un rôle fondamental quand on veut l’adhésion des gens. Ce n’est pas pour rien que le mondialisme, comme toute dictature qui se respecte, essaye par tous les moyens d’éradiquer les valeurs/croyances qui ne sont pas en adéquation avec son idéologie et d’imposer les siennes. Une fois qu’on a réussi à faire croire qu’il faut sauver la planète du réchauffement climatique, qu’il faut protéger l’homme des virus, que Poutine est le méchant et l’OTAN le gentil, que les technologies vont nous sauver, qu’on est en démocratie, qu’il faut se sacrifier pour conserver notre liberté, que le mal est bien et le bien est mal, etc, il est alors facile de proposer des valeurs et des mesures qui seront acceptées par la majorité.
Changer demande une remise en question qui souvent ne vient que dans l’épreuve. Avant qu’un alcoolique ne puisse changer, il passe par une longue phase de déni, car il ne croit pas être dépendant et pense pouvoir arrêter de boire s’il le veut. Quand il se rend compte qu’il est très mal et n’arrive pas à s’en sortir par lui-même, il va chez les alcooliques anonymes pour y trouver de l’aide. C’est une première victoire: il est plus humble et reconnaît qu’il a besoin des autres pour s’en sortir. Après c’est encore loin d’être gagné: il devra persévérer dans sa démarche, renoncer au mal, s’en remettre à un parrain qui s’en est sorti et aussi prier pour obtenir une aide supérieure. Après un chemin douloureux mais victorieux, il sera libre, quoique se sachant toujours fragile sur ce point à vie.
Voici leur prière:
Dieu, donne-nous la grâce
D’accepter avec sérénité
Les choses qui ne peuvent être changées,
Le courage de changer celles qui devraient l’être,
Et la sagesse d’en connaître la différence.
J’aimerais que cette prière soit enseignée dans les écoles mais je rêve…On y parle de Dieu et ce n’est pas du tout dans les valeurs retenues actuellement! Au contraire, c’est l’Humanisme qui est encensé. L’homme qui décide du bien et du mal, selon ses propres intérêts naturellement ! C’est ignorer complètement que des forces invisibles nous poussent sans arrêt dans un sens ou un autre, vers la lumière ou les ténèbres.
Nous ne voyons pas ces forces, comme on ne voit pas la gravité, mais on peut cependant en voir les effets. N’avez-vous jamais dû lutter contre des pensées négatives? Ou ressenti de la joie à aider quelqu’un? Ne faut-il pas que le Mal existe pour exterminer des millions de juifs, balancer une bombe nucléaire sur des dizaines de milliers d’innocents, violer un bébé?
Les œuvres du Mal sont nombreuses et bien plus sensationnelles que celles du Bien. La plupart des films parlent de cette lutte continuelle et universelle. Une autre caractéristique de l’Humanisme est que tout est relatif, le bien comme le mal. En plus de décider de ce qui est bien ou mal, on en arrive même à inverser ces valeurs! Je crois au contraire qu’il existe des valeurs absolues et pures, qu’on ne peut changer selon ses intérêts. La Vie nous donne le choix permanent entre deux chemins, mais un seul est bon. Mieux vaut réfléchir sérieusement car on n’a qu’une vie et chaque pensée/acte a des conséquences.
Pour moi, l’humanité malade devra suivre un parcours similaire à celui de l’alcoolique: reconnaître son état, son impuissance à trouver une réelle solution, renoncer au mal, faire confiance en Dieu et à des hommes de valeur (il en reste mais qu’on ignore !) et persévérer avec courage pour se remettre debout.
Marsi
Source : Les moutons enragés