L’UE veut désormais utiliser un « instrument d’urgence pour le marché unique » (SMEI) pour anéantir les derniers vestiges de la souveraineté de ses membres. Si le marché intérieur est menacé, Bruxelles veut décider seule de la production et de la distribution des biens et services pertinents à la crise. La loi interdirait aux États-nations d’accorder la priorité à la protection et à la prise en charge de leur propre population.
Bruxelles déterminerait dans quel pays quoi, combien et pour qui. Elle a également un droit d’accès à toutes les entreprises de l’UE. La loi est ouvertement basée sur les principes de l’économie de guerre et est de facto un coup d’État économique contre ses membres.
L’État trahit les citoyens
Cependant, la préparation aux situations d’urgence et l’aide d’urgence sont des tâches centrales d’un État et le cœur de sa légitimité. Les mesures visant à protéger sa propre population en temps de crise sont dirigées contre le marché en soi, car les mécanismes de marché inadaptés doivent être abolis à cette fin. C’est exactement ce qu’il faut saper et avec lui le principe selon lequel les gouvernements (du moins sur le papier) sont obligés envers leur propre peuple. Cela ne s’applique pas à la Commission européenne. Elle n’est responsable devant personne et n’est pas démocratiquement, c’est-à-dire par le biais d’une élection, légitimé. Celui qui décide de l’état d’urgence est souverain, le nouvel instrument élimine les États membres.
15 pays décident, dont l’Autriche
Le problème, c’est que seuls 15 États membres, qui représentent au moins 65 % de la population de l’UE, doivent approuver le projet actuel. Le Parlement européen doit d’abord approuver la loi, puis elle est transmise aux Conseils des ministres des membres de l’UE. Le responsable en Autriche serait alors le ministre de l’Économie Dr. Martin Kocher (ÖVP). Il peut donc aider à décider de se déresponsabiliser en temps de crise. Mais de nombreux politiciens préfèrent cela de toute façon, assumer la responsabilité ne fait plus partie de la culture politique de ce pays.
Bruxelles veut des super pouvoirs
La loi prévoit deux niveaux : un mode surveillance et un mode urgence. La Commission peut expliquer la première elle-même. Le mode d’urgence ne peut avoir lieu qu’avec le consentement du Conseil de l’UE, c’est-à-dire exactement l’organe qui doit maintenant voter la loi. Le projet parle très généralement d’une « crise » qui « menace le marché intérieur ». Il est également clair qu’il ne s’agit pas du bien-être des citoyens, mais uniquement de leur marché. Le communiqué de presse publié sur le texte de loi le précise. Le titre : « Résilience du marché unique : un ensemble d’outils solides pour l’Europe afin d’assurer la libre circulation des biens et services et la disponibilité des biens et services pertinents ». La création du nouvel instrument est justifiée par la pandémie corona, au cours de laquelle « des déficiences structurelles ont été révélées ». L’UE ne disposait pas de pouvoirs d’exécution suffisants sur ses membres .
Interdiction de protection pour sa propre population
« Le mode d’urgence énonce des principes à respecter par les États membres lorsqu’ils facilitent et, le cas échéant, rétablissent la libre circulation. Dans le même temps, il est interdit aux États membres d’imposer des restrictions spécifiques à la libre circulation des biens et services sensibles à la crise, à moins qu’elles ne soient utilisées comme un dernier recours justifié. La définition des « biens ou services liés à la crise » est aussi très générale : …ceux qui sont indispensables pour répondre à la crise ou pour atténuer l’impact de la crise sur le marché intérieur, lors d’une urgence intérieure ». La nourriture ou les biens militaires pourraient également être touchés. Exemple : Au printemps, l’huile de tournesol a disparu des rayons, la Hongrie a interdit l’exportation de ce produit. Avec la loi envisagée, Bruxelles pourrait interdire cela.
Droit d’accès aux entreprises
Il est également interdit de faire la distinction entre les citoyens de l’UE. Si, par exemple, il y avait une pénurie alimentaire en Autriche et que le gouvernement passait à l’approvisionnement alimentaire via des cartes de rationnement, cela ne serait pas possible non plus, car ne distribuer de la nourriture qu’aux personnes résidant dans le lieu respectif violerait l’interdiction de discrimination. Ce que Bruxelles concède d’autre avec la nouvelle loi : en cas de pénurie d’articles classés comme biens stratégiques ou pertinents pour la crise, la Commission peut enregistrer non seulement les quantités dans tous les pays de l’UE, mais aussi tous les producteurs et donner des instructions strictes sur ce doit être principalement produit et pour qui. Cela s’applique aux grandes, moyennes et petites entreprises. Cela vous met dans l’économie de guerre.