Jean Goychman continue son enquête sur le meccano d’un gouvernement mondial tel que les élites occidentales en rêvent. Après nous avoir expliqué les dessous de la politique monétaire, l’auteur aborde à présent les enjeux du « changement climatique ». L’écologie est certainement une belle cause: mais cela la rend d’autant plus vulnérable aux manipulations. Doté d’une solide culture scientifique, Jean Goychman nous explique pourquoi réchauffement et refroidissement de l’atmosphère répondent à des facteurs nombreux et complexes; et pourquoi on a privilégié, au détriment de la rigueur scientifique et au profit des élites mondialisées, une explication monocausale, celle du CO2.
La quinzaine de personnes qui sont à l’origine du « Rapport de la Montagne de Fer » n’ont probablement jamais envisagé les conséquences que les mesures préconisées dans la conclusion de ce rapport auraient sur la vie de la population mondiale six décennies plus tard.
Sans entrer trop dans le détail, le « complexe militaro-industriel » dénoncé en 1961 par Eisenhower et en 1963 par Kennedy avait probablement très mal vécu la perspective d’un désarmement nucléaire résultant des échanges entre Kennedy et Khrouchtchev après l’affaire des fusées de Cuba.
Il fallait donc trouver des substituts à la guerre qui procurent -pardonnez-moi le terme- les mêmes « avantages » pour l’élite dirigeante.
Psychologie des foules
Les progrès dans l’étude de la psychologie des foules avaient permis de mettre en évidence que la « docilité » des gens croissait lorsqu’ils étaient soumis à la peur. Ils devenaient plus « malléables » et acceptaient d’autant plus de payer l’impôt qu’ils y voyaient le moyen de se protéger des éventuels dangers. Lorsqu’on fait partie de ceux qui bénéficient de la guerre, on fait en sorte qu’elle dure le plus longtemps possible. Cependant, la guerre peut s’arrêter si les principaux concernés, les peuples, ne veulent plus la faire. Cet aspect est particulièrement sensible dans les démocraties. D’où l’intérêt de trouver des substituts dont la cause ne soit pas limitée dans le temps. Il est apparu rapidement que c’était le cas du thème de l’Homme qui détruit sa propre planète, qui fait aujourd’hui l’objet d’un véritable culte.
Quelques essais avant de trouver la solution
Dans les années 1970, apparurent la couche d’ozone, les pluies acides, les pollutions industrielles qui étaient d’ailleurs réelles pour la plupart, mais si elles ébranlaient les consciences de certains milieux « intellectuels », elles n’atteignaient guère le « grand public »
Afin de mieux « frapper les esprits » il fallait trouver un lien de causalité qui devienne évident entre une action imputable uniquement à l’activité humaine et le péril qu’elle allait générer dans le futur.
Une grande peur ancestrale est le feu et chacun peut en constater les effets. Restait à trouver le bon cheminement, ce qui fut fait à partir des années 1980. Alors même que dans les années 70 certains « climatologues » prédisaient une l’arrivée d’une période de glaciation, la tendance s’est inversée en faveur d’un réchauffement dès le début de cette décennie. Et le coupable était tout trouvé, c’était l’humanité et ses actions néfastes au devenir de la planète. Depuis les années 1900, une théorie s’était développée mais n’avait jamais réellement prospéré, autour de la température du sol et de la basse atmosphère. Cette température était liée à la fois au rayonnement solaire et à « l’effet de serre » de certains gaz présents dans l’atmosphère. Elève-ingénieur dans une école spécialisée dans l’aéronautique durant les années 70, je me rappelle qu’on nous parlait, bien-sûr, de la modélisation de l’atmosphère avec des lois de décroissance de la température et de la pression, mais je n’ai jamais rien entendu au sujet de cet effet de serre, qui semble aujourd’hui prévaloir sur toute autre cause. Cet effet existe bien, j’en suis convaincu, mais de là à dire qu’il résulte uniquement de l’activité humaine (ou animale), permettez-moi d’en douter. Toujours est-il qu’un coupable se profilait au travers de l’effet de serre, et c’était le dioxyde de carbone. Et ce coupable avait un énorme avantage, c’est qu’il reliait cet effet à l’ère industrielle et par conséquent à l’activité humaine. La boucle est bouclée, et l’Homme est ainsi à l’origine du réchauffement climatique ou, du moins, c’est ce que les gens doivent croire.
Quelques « trous » dans l’argumentation.
Sans revenir dans le détail sur la fameuse courbe dite « en crosse de Hockey » de Michael Mann, (laquelle ne prenait pas en compte les époques chaudes et froides du maximum médiéval et du petit âge glaciaire du 18ème siècle) un certain nombre de constatations s’imposent :
Tout d’abord, la distance Terre – Soleil varie dans le temps pour au moins deux raisons évidentes (et probablement beaucoup plus) en raison de l’excentricité de l’orbite terrestre due à la position des autres planètes autour du Soleil et de la perte de masse du Soleil due à la réaction nucléaire qui transforme l’hydrogène en hélium.
Ensuite, l’inclinaison de l’axe de rotation de la terre sur elle-même varie également dans le temps, ce que les physiciens appellent la « précession ».
Le résultat de ces variations cycliques est que le rayonnement reçu par la surface de la Terre est loin d’être constant.
En 2019, la NASA a publié un document qui montre l’effet de ces variations sur la quantité d’énergie reçue. Ces cycles ont été identifiés par un astro-physicien appelé Milutin Milankovitch qui est à l’origine de la théorie du climat qui porte son nom publiée en 1941.
Pourquoi vouloir faire des gaz à effet de serre la cause unique du réchauffement ?
Nous entrons au cœur de l’affaire. Une variation climatique qui échapperait complètement à l’activité humaine ne présente aucun intérêt si on se réfère au paragraphe d’introduction. C’est l’action de l’Homme qui doit être néfaste et pas celle de la Nature. Le GIEC, souvent appelé à tort
« Groupe d’Experts Internationaux en Climatologie », alors que sa dénomination exacte est « Groupe Intergouvernemental d’Etude du Climat » est purement politique puisqu’il ne fait qu’un travail de compilation. Il est écrit en toutes lettres dans ses objectifs que :
« Les rapports fournis par le GIEC sont d’ailleurs indispensables pour trouver des solutions contre le réchauffement climatique causé par les GES (gaz à effet de serre) émis par les activités humaines »
Contre toute attente, les phénomènes évoqués par Milankovitch n’auraient strictement aucune influence sur le climat de la planète. Étonnant, non ? Poussons cependant l’analyse sur ces critères : en toute logique, si le réchauffement est principalement, voire uniquement dû à l’activité humaine, pourquoi la Terre a-t-elle connu de telles variations de climat ? Les géologues et les géophysiciens démontrent avec suffisamment de preuves que les épisodes de réchauffement et de refroidissement se sont succédés avec plus ou moins d’amplitude depuis des millions, voire des milliards d’années.
Il faudrait alors admettre, si l’on suit les conclusions du GIEC, que toutes ces causes naturelles ont disparu dès les premières phases d’industrialisation (environ 1850) et qu’il ne subsiste aujourd’hui que l’action des gaz à effet de serre due à l’activité humaine ? Cela n’a évidemment aucun sens.
C’est à l’évidence certaines activités humaines qui sont ciblées dans l’unique but de démontrer que l’Homme est nuisible pour la planète. Les éléments de langage utilisés concourent à renforcer cet aspect des choses. On ne parle plus de changement du climat mais de « dérèglement climatique » de façon à introduire subrepticement une sorte d’artificialité, insistant ainsi sur le côté non-naturel de l’événement. Ceci est essentiel si on veut imposer des mesures réputées correctives. Il paraît évident que l’Homme ne peut intervenir que sur les conséquences de ses propres actions et non sur des choses naturelles. Il suffit alors d’éliminer la cause pour ne plus subir l’effet.
Réduire les émissions des GES, le remède universel
Tout ce qui précède peut s’éclairer d’un jour nouveau par la parution en 2008 d’un fascicule d’une vingtaine de pages publié quelques mois avant la conférence de Copenhague en 2009, connue sous le terme COP 15. Ce document, intitulé « trading emissions » posait le problème sous un angle différent ; son auteur considérait comme acquis l’origine anthropique du dérèglement climatique dû à l’émission des gaz à effet de serre et, en particulier, le CO2. Ceci étant clairement posé, ce problème était un problème mondial et seul un gouvernement mondial aurait suffisamment de pouvoir pour le combattre efficacement. Voici un court extrait :
« The premise of this paper is that the broad scientific consensus of a looming and significant problem of which man-made greenhouse gases(GHGs) is directly responsible, is correct.1 This paper concurs with Nicolas Stern’s substantiated assertion that this “crisis”, primarily caused by Carbon Dioxide (CO2) emissions, requires that we should act now – or in Stern’s words, that the issue “demands an urgent global response.” (page 5)
La traduction :
« La prémisse de cet article est que le large consensus scientifique d’un problème imminent et important dont les gaz à effet de serre (GES) d’origine humaine sont directement responsables, est correct. Cet article concorde avec l’affirmation étayée de Nicolas Stern selon laquelle cette “crise”, principalement causée par les émissions de dioxyde de carbone (CO2), exige que nous agissions maintenant – ou, selon les mots de Stern, que le problème « exige une réponse mondiale urgente ».
Il faut noter que l’auteur de ce texte n’est autre que Simon Linett qui, en 2008, se trouvait être le fondé de pouvoir de la banque Rothschild à la City. Comme par hasard, la proposition faite dans ce texte consiste à trouver un financement pour cette action de portée mondiale, et c’est ainsi qu’ apparaît en filigrane la fameuse « taxe carbone ».
Elle était dans l’air depuis un certain temps et elle devait se concrétiser. Mais que ce soit fait par un fondé de pouvoir d’une banque de premier plan connue pour son engagement « mondialiste », cela peut ouvrir la réflexion de la finalité de toute la démarche.
Un objectif unique de la finance internationale : un gouvernement mondial ?
L’accélération de l’Histoire vécue ces dernières années peut s’expliquer par la nécessité à agir dans laquelle se trouve le « camp mondialiste » face à la montée en puissance du camp des « régionalistes » qui prônent le retour à une vision d’un monde qui s’articulerait autour d’entités plus locales qui pourraient être les continents. Dans leur livre « COVID 19 : la grande réinitialisation » Klaus Schwab et Thierry Mailleret évoquent très clairement cette possibilité (page 124) :
« La COVID 19 ne fera qu’accélérer cette divergence mondiale à mesure que l’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie se concentreront de plus en plus sur leur auto-suffisance régionale plutôt que sur les chaînes d’approvisionnement mondiales distantes et complexes qui, autrefois, incarnaient l’essence de la mondialisation »
On comprends alors mieux l’urgence à laquelle les « globalistes » (partisans d’un monde monopolaire) se trouvent aujourd’hui confrontés. C’est probablement une des raisons pour lesquelles, par médias interposés, il font « feu de tout bois » ,et l’expression trouve aujourd’hui tout son sens, pour imputer au réchauffement anthropique toutes les calamités présentes et à venir. Il est vrai que parler d’incendies hors de contrôle frappe les esprits plutôt que de parler d’un réchauffement hypothétique de un à deux degrés dans le siècle qui laisse l’opinion assez indifférente.
Confondre les événements climatiques avec ceux de la météorologie est une pratique devenue courante dont l’usage quasi-généralisé permet de transformer en évidence palpable ce qui n’est qu’une hypothèse non réellement validée, voire contraire aux observations.
Simple exemple : tous les médias parlent de la canicule et des incendies causés par le dérèglement climatique, mais aucun ne relate les chutes de neige au Sahara au début de l’année ni les récentes inondations dans la vallée de la mort.