Les vaccins Covid tuent, un homme ne peut pas être une femme, l’élection a été volée, il n’y a pas d’urgence climatique…
Le wokisme, l’idéologie de l’éveillé (the woke), n’est « pas autre chose qu’une idéologie mortifère destinée, notamment, à bouleverser l’état de droit, et les fondements même de la civilisation occidentale », écrit Bernard Chaussegros.
« Le concept appelé « wokisme », peut s’analyser tant du point de vue de ses effets collectifs que du point de vue du devenir individuel. En quelque sorte, on peut se demander s’il s’agit d’une volonté de transformer la société, quitte à la faire exploser, ou d’une mode qui altère la perception que chaque citoyen a de sa propre existence ?
Il s’agit en tout cas d’une lame de fond, venue des États-Unis, qui après avoir radicalisé une partie importante de l’aile gauche et racialiste du Parti Démocrate, a désormais envahi les Universités Américaines, forgeant de fait la future élite ralliée à sa cause, en l’occurrence la génération des « millenium » qui s’apprête à prendre le pouvoir. Le wokisme a depuis distillé son venin totalitaire à Hollywood au point que la créatrice de Harry Potter a été exclue du 20ème anniversaire de la saga qu’elle a pourtant écrite au prétexte qu’elle a osé appeler « femme » une personne qui a des cycles de menstruation, ce qui constitue une offense pour les personnes non genrées et les trans, celles que l’on peut désormais appeler par le pronom « IEL » qui a fait son entrée au Petit Robert numérique. […]
Le mot ou plutôt le concept wokisme sous-entend une prise de conscience des problèmes de justice sociale, voire de racisme, que rencontre notre société. C’est prendre en compte la réalité des rapports de domination qui seraient systémiques au sein de celle-ci et qui seraient, de ce fait, induites par le système social et politique en place. Le wokisme prône donc la lutte exacerbée contre les inégalités. Sous ce prétexte qui pourrait en soi être louable, le wokisme est en fait aux Etats-Unis une tyrannie des minorités qui se proclament victimes et offensées, non pas par des individus pour ce qu’ils font, mais pour ce qu’ils sont, à savoir des blancs occidentalisés qui sont invités à s’excuser, à se déconstruire, et à dénoncer leurs pairs qui ne le feraient pas.
Ce nouveau totalitarisme érige le victimaire en vertu cardinale, organisant de fait des degrés et des catégories qui finissent par se haïr entre elles. Aux Etats-Unis, les féministes historiques sont désormais vilipendées par les féministes noires, qui sont elles mêmes dénigrées par les féministes noires homosexuelles, qui sont elles-mêmes jugées en dessous des trans de couleur qui se veulent au sommet de la pyramide de la victimisation. Le « wokisme » consiste ainsi à déconstruire l’histoire, le genre et l’origine ethnique, pour exiger des citoyens ordinaires qu’ils s’éveillent et comprennent ainsi tout le mal que l’on a fait aux minorités opprimées, afin qu’ils s’en excusent et réparent en s’effaçant devant cette souffrance…
Extrait de l’article de Bernard Chaussegros, Le wokisme, révolution ou inculture ?