« Le Tout est Esprit. L’Univers est mental. » Le Kybalion
Il y a plus de cinq cent ans que l’Occident, mû par une aveugle foi en lui-même, exporte son intellectualisme à tout crin au reste du Monde sous couvert de mission civilisatrice. Cinq cent ans de domination sans partage, de conquêtes, et de conversion forcée à une vision purement mécaniste de l’être Humain et de l’existence. Et voici qu’arrivé au faîte de sa gloire, cet empire s’empêtre dans ses contradictions et menace comme un enfant capricieux de casser son jouet s’il l’on cesse de lui obéir. À tel point qu’il semblerait que tout raisonnement poussé à son extrême aboutisse à sa propre négation.
Les colères et frustrations accumulées durant deux années de covidisme, sont à présent tournées contre le bouc-émissaire russe. Avez-vous savouré le déshonneur ? Vous allez adorer la guerre. Non celle qu’ont connue nos anciens; vraie question de vie ou de mort entre les nations. Mais celle d’un genre nouveau, où les patries n’ont plus la moindre voix au chapitre, et où le narratif médiatique l’emporte sur la réalité du terrain. Un conflit tel que l’avait envisagé Orwell, dont l’enjeu ne réside pas dans d’hypothétiques victoires sur l’ennemi, mais dans le surcroît de cohésion interne obtenu au sein du cheptel de chaque partie.
Dans un cas comme dans l’autre, nos émotions nous empêchent de sentir ce qui se trame sur les plans subtils. L’incessant matraquage des médias vise à générer puis à entretenir de puissants égrégores; ces formes-pensées collectives connues et manipulées depuis la nuit des temps par les occultistes. Leur usage consiste à canaliser l’énergie mentale des individus et à l’orienter dans un sens et un objectif précis, que ce soit par l’intermédiaire d’une religion, d’un syndicat ou d’un parti politique. Peu importe la structure sociale où se forme le phénomène. Seule compte l’alimentation psychique avec laquelle les foules acceptent de le nourrir.
Si le concept vous est difficile à appréhender, considérez comme point de départ de cette réflexion que les pensées sont vivantes, qu’elles constituent une émanation immatérielle du même principe de Vie que tout ce que vous pouvez voir, entendre ou sentir.
Il fut un temps, il y a des éons de cela, où la volonté seule de quelques personnes suffisait à engendrer des égrégores assez puissants pour se perpétuer durant des siècles… C’était l’époque de la tradition orale et des mythologies antiques. Ces êtres hors-normes étaient capables par le simple rayonnement, la puissance évocatrice de leur pensée, d’influer sur la perception de leur environnement par leurs contemporains. Et, ce faisant, de façonner à leur gré la « réalité », c’est-à-dire le consensus autour des subjectivités communément admises par le collectif. Telle est l’essence-même de ce que l’on avait coutume d’appeler « sorcellerie ».
Cette aptitude s’est cependant émoussée au fil des époques, à mesure que notre espèce progressait toujours plus avant dans la voie du matérialisme. Ce processus n’est pas le fruit d’une action délibérée d’individus envers d’autres, mais une conséquence logique à notre évolution et notre cheminement collectifs.
L’incarnation implique un mouvement descendant de l’être, depuis la sphère de l’Esprit jusque sur le plan physique. Ce voyage entre les dimensions n’est pas instantané, comme la médecine moderne tend à le laisser croire. Il est graduel de la conception à la puberté. Le nouveau-né ne perçoit d’abord que des couleurs, puis des formes vagues, avant que sa vue s’accoutume à cette dimension et lui permette de distinguer les contours précis de ce qui l’entoure.
Ainsi en est-il allé de notre développement sur cette planète. L’Homme s’est approprié la pierre, la terre, les végétaux, le bétail, le métal. Jusqu’à prendre possession et s’aliéner de lui-même. Le point fondamental qui doit ici nous intéresser est que par un effet de vases communicants, plus nous abandonnions nos facultés naturelles pour leur substituer des béquilles extérieures, plus nous laissions s’affaiblir ces capacités au profit d’une fuite en avant technologique.
L’écriture, par exemple, marque pour les historiens le point de départ de la civilisation. La question n’est nullement de discuter ce point. Mais peu de personnes s’interrogent sur le fait que son apparition est concomitante avec le début du déclin de notre mémoire. Idem pour ce qui concerne les moyens de locomotion : s’ils nous ont permis de couvrir plus de distance en toujours moins de temps, ils nous ont par la même occasion peu à peu privés de la force nécessaire à parcourir à pieds des kilomètres chaque jour. Plus récemment, le GPS a supplanté chez ses utilisateurs le sens inné de l’orientation. La télévision a depuis longtemps annihilé la présence à l’autre, et le smartphone la présence à soi. Et ce ne sont là que quelques exemples : la liste serait trop longue.
Si la perspective d’une telle régression de si longue date vous semble inacceptable, qu’il vous suffise de considérer l’évolution de nos créations littéraires, picturales, musicales ou architecturales au cours des derniers siècles, et la vision de cette déliquescence vous apparaîtra de façon flagrante.
Cette tendance commune à l’être Humain concerne autant les profanes que les « initiés ». Le rite écossais ancien et accepté a remplacé l’alchimie opérative par son concept. Au fil de l’intellectualisation des savoirs ancestraux, la gnose a progressivement perdu de son pouvoir jusqu’à recourir à des artifices de plus en plus grossiers pour faire perdurer son emprise sur les populations.
L’apparition de ces instruments de programmation que sont la télévision et internet. Les organismes génétiquement modifiés. Les poisons répandus dans l’eau, la nourriture, et dans l’air par épandages aériens. Nanotechnologies et métaux conducteurs introduits à l’intérieur des corps par injections successives. Aussi horrible que cela soit, il était dans l’ordre des choses que cela se produise… Le transhumanisme est l’aboutissement de ce mouvement de fond vieux de plusieurs millénaires auquel nous ne saurions échapper. Il représente le point abyssal de notre chute dans la matière, dernière étape avant le grand mouvement de retour à la spiritualisation de la chair.
Les signes annonciateurs de ce basculement s’accumulent à l’horizon. La raréfaction des ressources, accentuée par les conflits alimentés à travers le monde par les globalistes, rendra impossible le déploiement de leur projet de grille de contrôle numérique. Tout au plus parviendront-ils à maintenir captifs une poignée de leurs serviteurs les plus zélés à travers le globe. L’extraordinaire vulnérabilité de ce dispositif à la moindre perturbation électromagnétique le rendra en outre inopérant à plus ou moins brève échéance.
Ils ne peuvent par ailleurs et ne pourront jamais contrôler notre conscience que dans la mesure où nous continuerons de leur accorder notre attention. Un simple décalage, une légère impulsion de l’Esprit et voilà leur domination aussitôt évanouie.
Enfin, le point le plus important est que cet effet de vases communicants, du temporel au spirituel, fonctionne dans les deux sens. De la même manière qu’un aveugle développera une ouïe plus fine ou un toucher plus sensible, les attaques dont nous faisons l’objet sur le plan physique feront progressivement s’élargir nos possibilités d’action dans le champ sans limite des dimensions supérieures.
Simple fantasme, rétorqueront les sceptiques. N’avons-nous pas cependant, depuis deux ans que l’on cherche à nous couper les uns des autres, fait l’expérience de rencontres les plus inattendues et d’échanges plus riches ? Ne percevons-nous pas les synchronicités se multiplier autour de nous ? La confusion sciemment entretenue dans nos intellects n’a-t-elle pas eu pour formidable effet de dépoussiérer notre intuition ?
Des tréfonds-mêmes de cette folie autodestructrice est en train de monter quelque chose de nouveau : l’aube d’un rapport à la Vie dont nous n’avons encore que le pressentiment, qu’une idée lointaine, imprécise. Ce qui adviendra dans le dépouillement de nos vieilles lubies, de nos habitudes et nos fanatismes, sera le sentiment de l’unité avec l’intelligence et l’harmonie universelles. L’humble respect et la gratitude devant le perpétuel don à l’œuvre dans la Nature.
Un jour, lorsque les ressacs du temps auront balayé l’écume de cette contre-civilisation finissante, nous apparaîtront comme de radieuses évidences aussi bien le sens de notre présence ici-bas que la tâche qui nous incombe : celle de révéler la présence de l’Esprit en chaque atome de la matière et d’en élever la conscience jusqu’au ciel… À terme, tout ce qui n’aura pas été sublimé tombera en poussière. Mais les survivants de notre espèce à cette fin de cycle auront enfin atteint le stade de la maturité collective.
Encore nous faudra-t-il, avant que ceci n’advienne, descendre au fond de l’abîme, jusqu’à nous défaire de toute identification à notre individualité charnelle. Tel est le seul chemin pour s’éveiller aux plans supérieurs, où n’existe plus de distinction entre « soi-même » et « l’extérieur ». L’aboutissement du voyage est de revenir faire corps avec le grand Tout après avoir fait l’expérience de la dualité et du libre-arbitre. L’heure n’est pas à s’effrayer ni à désespérer de l’actuelle tournure des évènements. Mais au contraire à se préparer à connaître l’épiphanie qui n’attend que nous de l’autre côté du miroir.
Zénon
Crash-Test, Ou le saut périlleux de l’Humanité dans l’abîme de Zénon en version PDF. À retrouver dans Les Chroniques de Zénon