Une étude soutenue par le Conseil suédois de la recherche affirme présenter des preuves de « l’entrée rapide de BNT162b2 dans les cellules et de la transcription inverse intracellulaire ultérieure de l’ARNm de BNT162b2 en ADN ».
« L’ARN messager ne pénètre jamais dans le noyau de la cellule et n’a aucune action sur le génome. Il ne modifie pas l’ADN. » C’est la garantie du ministère des Solidarités et de la Santé, dans sa campagne de vaccination contre la Covid-19. Mais l’étude éditée dans la revue Current Issues in Molecular Biology, soutenue par des experts universitaires, avance que « l’ARNm BNT162b2 du vaccin COVID-19 est capable de pénétrer dans la lignée cellulaire du foie humain Huh7 in vitro ».
◆ Une pénétration dans les cellules du foie
L’étude est sourcée, décrite en cinq étapes, et reprend le protocole, les moyens mis en œuvre et le matériel utilisé.
Les conclusions de l’étude, soutenue par le Conseil suédois de la recherche, et la fondation de l’hôpital universitaire de Scanie, disent présenter des preuves que « l’ARNm BNT162b2 du vaccin COVID-19 est capable de pénétrer dans la lignée cellulaire du foie humain Huh7 in vitro. L’ARNm du BNT162b2 est rétrotranscrit dans les cellules en ADN dès 6 heures après l’exposition au BNT162b2. » Autrement dit, l’ARN est converti en ADN.
◆ Une étude éditée par qui et dans quel but ?
Basé en Suisse, MDPI, pour Multidisciplinary Digital Publishing Institute, est un éditeur de revues scientifiques en accès libre, fondé à Bâle en 2010. Avec le soutien d’experts universitaires, ses articles subissent une étape d’évaluation par les pairs. L’éditeur publie des revues académiques dans divers domaines, dont certaines sont répertoriées dans la base de données Web of Science.
Dans l’article intitulé « Transcription inverse intracellulaire de l’ARNm du vaccin Pfizer BioNTech COVID-19 BNT162b2 in vitro dans une lignée de cellules hépatiques humaines », l’introduction pose les bases des travaux réalisés : « Une étude récente a montré que les ARN du SRAS-CoV-2 peuvent faire l’objet d’une transcription inverse et s’intégrer dans le génome des cellules humaines. On peut donc se demander si cela peut également se produire avec BNT162b2, qui encode un ARN partiel du SRAS-CoV-2. »
Le paragraphe « abstract », ou résumé de l’article, explique notamment que les travaux ont été menés comme suit : « Nous avons examiné l’effet de BNT162b2 sur une lignée de cellules hépatiques humaines in vitro et déterminer si BNT162b2 peut être transcrit en ADN par des mécanismes endogènes ».
Un rapport qui laisse place à l’interrogation sur les effets potentiels d’un vaccin à base d’ARN. Si ces travaux démontrent une pénétration des cellules du foie, on peut se demander si cette transcription est provisoire ou définitive, si d’autres organes peuvent être touchés, et avec quelles conséquences sur la santé.
Source : Magazine NEXUS
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