Il existe un processus de manipulation mis en œuvre par un groupe appelé « Corporatocratie », selon John Perkins, auteur de « Confessions d’un assassin économique – Nouvelles révélations d’initiés sur la manipulation des économies du monde ». Il utilise la dette, la corruption et les coups d’État. L’objectif est de maximiser les profits sans tenir compte des coûts sociaux et environnementaux. Tout comme la Réserve fédérale maintient le public américain dans la servitude par l’inflation perpétuelle de la dette et les intérêts, dit Perkins, la Banque mondiale et le FMI jouent ce rôle à l’échelle mondiale.
L’arnaque de base est simple. Elle consiste à endetter un pays, puis imposer les conditions suivantes :
- Dévaluation de la monnaie. Les ressources indigènes sont ainsi mises à la disposition des pays prédateurs à une fraction de leur valeur.
- Coupes importantes dans le financement des programmes sociaux (éducation et des soins de santé).
- Privatisation des entreprises d’État, qui peuvent être achetées par des sociétés étrangères à des fins lucratives.
- La libéralisation du commerce par la suppression de toute restriction étrangère sur le commerce extérieur. Cela permet l’introduction par les sociétés transnationales de leurs propres produits de masse, qui ruinent les économies locales.
En fin de compte, il y a toujours des conditions, et le FMI et la Banque mondiale sont à la pauvreté et à la stabilité financière ce que la Fondation Gates est à la philanthropie. La tactique du FMI et de la Banque mondiale inclut le crash de chaque économie majeure pour acheter l’infrastructure d’un pays à un coût ridiculement bas.
La Biélorussie a refusé l’argent du FMI
Le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale ont offert à la Biélorussie 940 millions de dollars sous la forme d’une « aide d’urgence » sous le prétexte du coronavirus. En refusant l’offre, le président Aleksandr Lukashenko a placé son peuple au-dessus des besoins du FMI et de la Banque mondiale. Les conditions auraient été un verrouillage « extrême » de la population, imposant :
– Le port de masques
– Des couvre-feux très stricts
– Un état policier
– Un crash économique
Ukraine : la servitude par la dette
Le Fonds monétaire international (FMI) a approuvé un financement d’urgence de 1,4 milliard de dollars pour soutenir l’Ukraine. Cette décision intervient quelques mois après un versement de 700 millions de dollars en décembre et de 2,7 milliards de dollars en droits de tirage spéciaux, ou réserves d’urgence en août. Sous quelles conditions ? Le pays est déjà détruit au bout de huit années de guerre, avec un gouvernement corrompu, contrôlé par le département de la Défense américain avec ses laboratoires d’armes biologiques et ses camps d’entraînement pour les troupes de l’Otan. Tout pour plaire à son voisin russe.
La condition du prêt est de prolonger la lutte avec la Russie afin qu’elle s’enlise en Ukraine comme elle l’avait fait en Afghanistan. Le tout en menaçant l’Europe et l’Ukraine de famine. Le prix du blé a augmenté ces dernières semaines de plus de 40 %. Il existe également un déficit de soja, de maïs, de tournesol et d’autres céréales sur le marché européen. Les actions militaires en Ukraine ont perturbé la campagne de semis. Les exploitations agricoles ne sont en mesure d’effectuer qu’un tiers des travaux agricoles habituels. Assez pour nourrir les Ukrainiens, mais rien pour l’exportation.
La Commission européenne vient d’adopter un plan d’action d’urgence. Elle implique de restreindre les exportations de produits alimentaires en dehors de l’Union européenne, de supprimer les barrières douanières aux importations de produits alimentaires et de suspendre sa politique verte.
Les responsables européens eux-mêmes admettent que ces mesures ne sont pas en mesure de renverser la situation car la Russie et l’Ukraine fournissent plus d’un tiers de toutes les céréales sur le marché mondial.
Pourquoi les « négociations » traînent-elles ?
L’Afghanistan était, dans les temps anciens, le grenier de l’Asie, comme l’Ukraine l’était pour l’Europe. Elle fournissait de la nourriture à toute la région. En raison du « Grand Jeu » géopolitique, l’Afghanistan ne fournit plus que des terroristes et de l’héroïne.
Est-ce cela l’aboutissement du projet américain d’« Afghanistan » de l’Ukraine, quand la Russie, elle, veut la « finlandariser », en faire un pays neutre ? La politique conflictuelle destructrice à l’égard de la Russie et de l’Ukraine est poursuivie en l’Europe par les États-Unis via l’Otan, mais le prix de cette politique pour l’Europe augmente chaque jour.
En savoir plus : John Perkins: ses révélations sur la manipulation des économies du monde par les États-Unis
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