L’émission Complément d’enquête, de mars 2021, montre l’ascension d’Emmanuel Macron, depuis ses débuts à la Commission Attali, où il s’est fait des relations dans les cabinets conseil, jusqu’à son élection gérée par les cabinets conseil. Aujourd’hui, il est soupçonné de leur avoir confié le fonctionnement de l’État.
« L’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques, lors de la conférence de presse de présentation de son programme de campagne » tel est le rapport du Sénat — qu’on n’a jamais vu aussi incisif envers le pouvoir… Il vient perturber l’inertie de la non-campagne présidentielle. Le Sénat y dénonce la coûteuse intrusion « des cabinets privés qui conseillent l’État sur sa stratégie, son organisation et ses infrastructures informatiques. Peu connus du grand public, ils s’appellent Accenture, Bain, Boston Consulting Group (BCG), Capgemini, Eurogroup, EY, McKinsey, PwC, Roland Berger ou encore Wavestone et emploient 40 000 consultants en France ». Sous la présidence Macron, les dépenses de conseil des ministères sont passées de 379 millions d’euros en 2018, 539 millions en 2019, 617 millions en 2020 à 893 millions en 2021.
Non seulement McKinsey s’est goinfré (et il n’est pas le seul), mais il n’a pas payé d’impôts en France depuis au moins dix ans. Le Média en 4-4-2 en parle là. Karim Tadjeddine, directeur associé, interrogé sous serment au Sénat, avait affirmé que McKinsey payait ses impôts. Si je mens je vais en enfer… les portes de l’enfer s’entrouvrent par une plainte du Sénat pour suspicion de faux témoignage. On ne s’en fait pas trop pour lui. En revanche, Macron en est déjà au purgatoire. Obligé, lors d’une conférence de presse de sa campagne électorale, de répondre à une question sur le rapport du Sénat, il plaide, non, il s’affirme violemment non coupable : les appels d’offres sont transparents et les prestations des cabinets conseil justifiées. Mensonges ! réplique Rémy du Juste bistrot (A voir là) avant d’analyser bien clairement les affirmations du candidat. En effet, la transparence des appels d’offres n’existe plus depuis la création par Macron lui-même, en novembre 2017 (il n’a pas perdu de temps !) de la Direction interministérielle de la transformation publique. La DITP concentre les appels d’offres de tous les ministères et les garde secrets. Pourquoi Macron s’est-il empressé de dissimuler les appels d’offres ? Parce qu’il les destine à ses soutiens qui l’ont fait élire et, parmi eux, aux cabinets conseil. Les bénévoles, qui n’ont pas fait payer leur participation au lancement de LREM en avril 2016, ni à la campagne électorale de Macron en 2017, veulent leur juste récompense.
Les Macronleaks ont montré à quel point McKinsey et les autres cabinets de conseil ont participé bénévolement à l’élaboration d’un parti qui n’existait pas la veille et à la campagne de son candidat. Enfin, bénévolement, à condition que cela rapporte à long terme… McKinsey interrogé par les journalistes de Complément d’enquête a répondu que ses associés et salariés étaient libres de se livrer à des activités politiques personnellement, mais pas en tant que prestataires de service de leur entreprise. Nous sommes donc bien dans du bénévolat… à court terme. Quelques exemples :
Les renvois d’ascenseur personnels
Prestation gratuite : Maël de La Lande de Calan est un des consultants de McKinsey chargés d’accompagner le gouvernement sur la vaccination contre le covid .
Renvois d’ascenseur personnels : Maël de La Lande de Calan a été élu président du Conseil départemental du Finistère (5 639 euros par mois), mais il va baisser de 5 % cette rémunération, par probité très certainement. D’autres McKinsey sont aussi passés à la politique (En Marche, bien sûr) : Guillaume de Ranieri, Paul Midy. Alexandra Dublanche est devenue vice-présidente de la région Île-de-France.
Prestation gratuite : Guillaume Kasbarian, alors manager chez PMP et ancien consultant chez Monitor, se souvient : « J’étais derrière Emmanuel Macron dès le premier jour. » Il est devenu député La République En Marche (LREM) d’Eure-et-Loir.
Les renvois d’ascenseur aux cabinets conseil
McKinsey est au ministère de la Santé
Le 23 décembre 2020, après quelques mots d’introduction, Olivier Véran se fait tout petit et passe la parole à Maël de Calan, partenaire associé chez McKinsley, chargé de présenter la méthode de la stratégie vaccinale retenue par le gouvernement, les dates de la campagne de vaccination, les livraisons de vaccins prévues et le circuit logistique pour distribuer ces vaccins. Coût : 3,4 millions d’euros plus 600 000 euros pour une « tour de contrôle stratégique » à Santé publique France.
McKinsey est au ministère de l’Agriculture
Selon Le Canard Enchaîné du 13 janvier 2021, dans le cadre du plan de relance porté par le gouvernement de Jean Castex pour contrer les effets économiques de la crise sanitaire, qui retrouve-t-on ? McKinsey bien sûr !
McKinsey est à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe)
C’est une des informations du livre Les Infiltrés, Comment les cabinets de conseil ont pris le contrôle de l’État : une mission d’un million d’euros.
Boston Consulting Group a sa part du gâteau
Des consulting boys de la Macronie viennent aussi du Boston Consulting Group : Valentin Somma et Guillaume de Montchalin. Ils ont été bénévoles, ils ont été récompensés, ainsi que leur entreprise.
Retour d’ascenseur : Amélie de Montchalin (épouse de Guillaume) a été nommée ministre de la Transformation et de la Fonction publiques le 6 juillet 2020. Elle a servi de boule de billard pour un renvoi d’ascenseur à Boston Consulting Group. Elle vient d’être entendue au Sénat sur une mission de 2019 de BCG concernant l’amélioration de l’accueil téléphonique des services publics pour une facture de 358 200 euros.
Un gouvernement de toute confiance…
Pfizer s’est fait prendre la main dans le sac. Le laboratoire qui vaccine à tout-va en France en est à 10 milliards de dollars d’amende depuis 2000 pour trucage d’essai, homicide involontaire, charlatanisme, etc. Qui a choisi ce multirécidiviste pour vacciner les Français ? McKinsey ! Le même qui s’est chargé de la publicité de Pfizer pour les opiacés et a été condamné également. Pour McKinsey l’amende n’a été que de 573 millions de dollars. À eux deux, ils ont causé la bagatelle de 500 000 décès aux États-Unis. Récapitulons : c’est à Macron que les cabinets conseil, dont McKinsey, ont confié le gouvernement de la France en 2017. C’est à McKinsey et à d’autres cabinets conseil que Macron a confié la campagne vaccinale et même carrément la gestion de l’État. C’est à Pfizer que McKinsey a confié la vaccination quasi obligatoire des Français. Et c’est à ces gens-là que les Français ont fait confiance pendant cinq ans. C’est bien ça ?
Jacqueline pour Le Média en 4-4-2.