L’utilisation d’huiles essentielles ne cesse de gagner du terrain, en particulier depuis que le retour au naturel est devenu un leitmotiv pour de nombreux d’entre nous. Cependant, même naturelles, elles ne sont pas aussi inoffensives qu’il y paraît. Prendre des précautions n’est donc pas superflu…
Les huiles essentielles thérapeutiques à la portée de tous
L’aromathérapie est une sous-discipline de la phytothérapie qui consiste à utiliser :
- Des extraits de plantes ou de végétaux ;
- des huiles essentielles.
Ils sont obtenus à l’aide de techniques chimiques comme :
- L’extraction au CO2 ;
- La vapeur d’eau ;
- Le solvant.
Contrairement à l’homéopathie, l’aromathérapie se compose de molécules qui possèdent des actions chimiques bien réelles. Pourtant, son efficacité clinique n’est actuellement pas reconnue par la communauté scientifique.
Cela n’empêche pas l’utilisation thérapeutique des huiles essentielles, très utilisées en l’aromathérapie, d’être en hausse autant dans les instituts spécialisés que par les particuliers. Tous n’hésitent pas à s’en servir pour traiter les maladies courantes notamment, comme le rhume, les maux de tête ou encore les problèmes cutanés.
Comment obtenir de l’huile essentielle ?
L’utilisation d’huiles essentielles ne date pas d’hier. De tout temps, les hommes ont toujours tiré profit des vertus thérapeutiques des plantes et leur distillation a permis d’aller encore plus loin. L’huile essentielle s’obtient grâce à la condensation de la vapeur d’eau qui traverse les feuilles, les fleurs ou les racines.
Pour obtenir 1 l d’huile essentielle, il faut environ 200 à 300 kilos de feuilles ou de fleurs fraîches. Ainsi, pour 1 l d’huile essentielle de niaouli, il faut environ 200 kg de feuilles jeunes. Le produit qui en résulte est pur, très concentré et sans additif.
Quelles que soient les plantes utilisées, ces huiles essentielles possèdent d’innombrables actions propres notamment :
- Anti-inflammatoire
- Antibactérienne ;
- Antivitale ;
- Anti-infectieuse ;
- Immunostimulante ;
- Expectorante ;
- …
Cela explique d’ailleurs pourquoi elles sont de plus en plus présentes dans les produits cosmétiques, pour la peau, les cheveux, ou pour des soins plus ciblés (pour le visage, les ongles…). Elles permettent aussi d’assainir l’air intérieur grâce à un diffuseur par nébulisation par exemple.
Comment bien utiliser une huile essentielle ?
Elle peut avoir d’importants effets secondaires lorsqu’elle est surdosée, administrée sur une trop longue période ou tout simplement mal utilisée. Pour éviter de mauvaises surprises, il est donc important de savoir s’en servir correctement.
Ne la mettez pas en contact direct avec la peau
Si certaines peuvent être diffusées, d’autres risquent de provoquer des irritations des voies aériennes si elles le sont. Le contact direct avec la peau est également à exclure. Ainsi, elles ne devront pas être directement ajoutées à l’eau du bain, car elles sont insolubles. Il est préconisé de l’inclure dans une base neutre, un savon liquide à base d’huile végétale permettant de la diluer.
Diluez-la dans une huile végétale
Certaines huiles essentielles ont des vertus apaisantes, raison pour laquelle elles sont utilisées pour les séances de massage. Comme pour le bain, elles ne doivent pas être utilisées telles qu’elles. Les huiles végétales sont utilisées comme base, telles que l’huile de coco, de carotte, d’argan, de jojoba ou d’amande douce. Cependant, pour qu’elles puissent être associées aux huiles essentielles, il est préférable d’opter pour celles qui ont une odeur neutre. Mais avant toute chose, appliquez une petite goutte dans le creux du coude pour vous assurer qu’il n’y a aucun risque de réaction allergique.
Respectez la posologie à la lettre
Si l’huile essentielle doit être ingérée, il est impératif de suivre scrupuleusement la posologie indiquée. N’oublions pas qu’il s’agit d’un produit qui peut provoquer des convulsions, des troubles respiratoires ou d’autres symptômes plus ou moins pénibles à vivre. Les huiles essentielles ne doivent jamais être appliquées à proximité des yeux ou des muqueuses vaginales ou anales, pour ne pas les irriter.
Enfin, comme tout produit à usage thérapeutique, il existe des contre-indications. Elle n’est généralement pas recommandée chez les enfants de moins de 7 ans, chez les femmes enceintes ou allaitantes, mais aussi chez les personnes souffrant de maladies chroniques, les personnes âgées ou à tendance allergique. Il est donc fortement conseillé de prendre un avis médical avant toute utilisation de ce produit.
Source : Le Courrier des Stratèges